L’UFC-Que Choisir dénonce la fermetures de certains rayons et commerces
Pour le président de l'association, la mesure "apparaît comme une hérésie". Selon lui, le critère de "biens essentiels" n'est pas pertinent, et surtout arbitraire.
Dans un communiqué publié sur le site de l’association, le président de l’UFC-Que choisir fustige la mesure gouvernementale visant à fermer à partir de ce jour, des “rayons non essentiels” de grandes surfaces, par souci “d’équité” avec le petit commerce. Alain Bazot s’interroge ainsi : “Qui peut comprendre qu’en forçant les consommateurs à converger, transhumer vers les seules grandes surfaces, […] on est face à une décision opportune, efficace, et donc acceptable ?”.
Un “manque de consultation”
Selon lui, “le critère de ‘biens essentiels’ au lieu de celui de la capacité à réguler les flux, assurer de la distanciation, etc. manque de pertinence au-delà du fait qu’il est arbitraire”. Et il s’interroge : “Quels rayons inaccessibles ? Comment ? Quels contrôles ?”. Alain Bazot dénonce encore le fait que “le président ait pris sa décision initiale de fermer les seuls petits commerces, sans consultation des parties prenantes, à commencer par les représentants de consommateurs”. Il estime en outre que “Cette forme de gouvernance sans aucune concertation, ni préparation préalable, n’est pas acceptable en 2020”. Ou encore, que “la seule fermeture des commerces de proximité pose un problème de saine concurrence au premier sens du terme”.
“Une autoroute pour le e-commerce”
Quelle conséquence d’après M. Bazot ? Ces mesures ouvrent “une autoroute pour les plateformes de e-commerce, à commencer par les GAFAM, particulièrement Amazon”. Il s’agit ni plus ni moins selon lui de “la traduction d’une vision des modes de distribution de demain dont les consommateurs ne veulent pas, un univers régi par quelques grands opérateurs et qui tourne le dos à l’aspiration à davantage de proximité et d’humanité”.