L’UFC-Que choisir dénonce l' »opacité » du taux de redistribution de certaines complémentaires santé
Cinq organismes ne jouent pas "le jeu de la transparence" en ce qui concerne ce taux de redistribution, dont la publication est obligatoire depuis le 1er septembre.
Alors que dès le 1er décembre, les consommateurs peuvent changer de complémentaire santé à tout moment, l’UFC-Que choisir épingle certains organismes. Aujourd’hui, elle dénonce « l’opacité du secteur concernant le taux de redistribution aux assurés », et met en demeure cinq organismes de respecter l’obligation d’information. Obligatoire depuis le 1er septembre dernier, ce taux correspond au ratio entre le montant des prestations versées et celui des cotisations collectées par l’organisme assureur.
29 organismes auscultés
Ainsi, parmi les 29 organismes étudiés par l’association, cinq complémentaires requièrent qu’un commercial soit contacté, sans possibilité de devis sur Internet. Et sur les 24 devis obtenus, « cinq organismes, dont la GMF et le Crédit Agricole, ne respectent pas la réglementation en indiquant nulle part dans leurs devis le taux de redistribution ». Et, quand il est présent dans le devis, « dans 21% des cas, les ratios sont rédigés en police microscopique, et particulièrement dissimulés ». En moyenne selon l’UFC, 76,2% des cotisations reviennent aux assurés, notamment en raison de frais de gestion (21% en moyenne, et jusqu’à 30%).
De fortes disparités
« Près de la moitié de l’échantillon ne retourne même pas 75% des cotisations aux assurés », pointe l’association de défense de consommateurs, alors que six d’entre eux dépassent 80% de redistribution. Ainsi, les compagnies d’assurance ne restituent que 72,6% des primes perçues en moyenne, un taux qui monte à 77,7% pour les institutions de prévoyance, et 78,4% pour les mutuelles.