Macron écarte un gouvernement NFP, lance de nouvelles consultations pour le nouveau Premier Ministre
Suite à la première vague de consultations qui a eu lieu le lundi 26 août 2024, Emmanuel Macron a fait savoir qu'une alliance avec la gauche n'était pas envisageable pour son gouvernement. Quelle sera donc sa prochaine stratégie politique ?
TL;DR
- Emmanuel Macron exclut un gouvernement de gauche.
- Le président appelle à la coopération entre les forces politiques.
- Un nouveau cycle de consultations sera lancé pour trouver un Premier ministre.
Emmanuel Macron dit non à un gouvernement de gauche
Le président français, Emmanuel Macron, a tranché. Hier soir, lundi 26 août 2024, il annonce que l’option d’un gouvernement de gauche n’est pas envisageable, appelant à la « stabilité institutionnelle ». Cette décision fait suite à un premier cycle de consultations politiques et ouvre la voie à un nouveau round de discussions dès ce mardi.
Appel à la coopération
Emmanuel Macron exhorte fortement les socialistes, écologistes et communistes à travailler conjointement avec les autres forces politiques. Il ne mentionne toutefois pas explicitement La France insoumise (LFI), partenaire de l’alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP), qui a raflé la majorité lors des dernières élections législatives, sans toutefois obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le président écarte également l’idée d’un gouvernement basé uniquement sur le programme du NFP. Selon lui, un tel gouvernement serait rejeté par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale, mettant ainsi en péril la « stabilité institutionnelle » du pays.
Un nouveau cycle de consultations
Emmanuel Macron annonce par ailleurs le lancement d’un nouveau cycle de consultations pour trouver un Premier ministre. Ces discussions incluront les responsables des partis politiques ainsi que des « personnalités » ayant une expérience significative du service de l’État et de la République.
Il est à noter que les premières consultations n’ont pas permis de trouver un successeur à Gabriel Attal. Pour le président, il est crucial que le pays ne soit ni paralysé, ni affaibli.
Une situation tendue
La situation actuelle semble d’autant plus tendue que plusieurs partis de gauche n’ont pas proposé de voies de coopération avec les autres forces politiques. De plus, le Rassemblement National (RN), détenant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée, s’oppose catégoriquement à la nomination d’un gouvernement issu de l’alliance de gauche.
En outre, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a également insisté sur le fait que la censure serait inévitable en cas d’application unilatérale du seul projet du NFP.