« Macron vise à revitaliser un quinquennat empêtré dans les 49.3 » : Interview
Le premier gouvernement de Gabriel Attal, issu d'une offensive politique initiée par Emmanuel Macron lors de ses vœux, a partiellement dévoilé son casting. Quels autres noms rejoindront cette équipe ?
TL;DR
- Emmanuel Macron lance une offensive politique avec un nouveau gouvernement.
- Gabriel Attal devient le plus jeune Premier ministre de l’Histoire.
- Le nouveau gouvernement est orienté vers la droite et se concentre sur les classes moyennes.
Un nouveau vent politique souffle sur la France
Le Président Emmanuel Macron, décidé à reprendre l’initiative, a lancé une offensive politique notable lors de ses vœux de fin d’année 2023. Il a promis un « Grand rendez-vous avec la nation » pour 2024, qui a été initié par un remaniement gouvernemental majeur.
Le plus jeune Premier ministre de l’Histoire
Le point d’orgue de cette offensive a été l’accession de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, faisant de lui le plus jeune à occuper ce poste dans l’histoire de la France. « Le Président avait besoin d’un gouvernement avec une image rénovée », explique Christophe Boutin, professeur de droit public à l’université de Caen-Normandie et politologue. Boutin souligne que Attal est un choix sûr, sans tensions majeures, et qui pourrait être consensuel pour les parlementaires.
Un gouvernement orienté vers la droite
Le nouveau gouvernement, composé de 14 ministres, dont huit issus de la droite, est perçu comme une « droitisation » de l’exécutif. Gabriel Attal a exprimé son intention de mener une politique en faveur des classes moyennes, qu’il considère comme fragilisées. Il souhaite leur redonner une place prépondérante en France, une orientation politique que Les Républicains ont également poursuivie.
Des défis à relever
Malgré ce renouveau, plusieurs défis attendent le nouveau gouvernement. Parmi ceux-ci, la question du déficit public et des restrictions budgétaires. « Le problème de taille, c’est le budget », prévient Boutin. En effet, la réduction du déficit implique soit une réduction des dépenses, soit une augmentation des recettes. Les deux options risquent d’être impopulaires parmi la population.
Rendez-vous est pris avec la nation pour ce grand renouvellement politique. Les prochains mois nous diront comment le gouvernement Attal relèvera ces défis.