Macron vise la régulation des écrans pour enfants: Quelle est la véritable nocivité?
De plus en plus d'enfants passent leur temps sur les écrans dès leur plus jeune âge, une situation que certains psychologues considèrent comme un enjeu majeur de santé publique. Quelles pourraient être les conséquences à long terme de cette exposition précoce ?
TL;DR
- Les enfants passent trop de temps devant les écrans.
- La surexposition aux écrans a des conséquences sur leur santé et leur développement.
- Emmanuel Macron veut réguler l’usage des écrans chez les plus jeunes.
Le défi des écrans : Une menace pour nos enfants
Dans l’ère numérique actuelle, nos enfants sont de plus en plus exposés aux écrans, une réalité qui soulève d’importantes préoccupations.
Le Président Macron prend position
Le 16 janvier 2024, le Président Emmanuel Macron a mis l’accent sur cette question lors d’une conférence de presse. Il a souligné l’importance de définir le « bon usage des écrans pour nos enfants », insistant sur son impact sur « l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties ».
Selon une enquête Elfe de 2019, les enfants de deux ans passeraient en moyenne 6h50 par semaine devant la télévision. « Tout le monde voit que les ados et les enfants passent beaucoup de temps sur les écrans […] ça commence très jeune. [Cela a un] impact sur le développement affectif, sensoriel, cognitif d’un enfant. », a déclaré le Président Macron.
Les conséquences sur le développement de l’enfant
Les conséquences de la surexposition aux écrans sont multiples. Sabine Duflo, psychologue et thérapeute familiale, explique que les écrans inhibent le développement d’autres compétences.
Éduquer pour un usage responsable
Les professionnels s’accordent sur le fait que la solution réside dans l’éducation à un usage responsable des écrans. Les adultes ont un rôle clé à jouer en montrant l’exemple et en interagissant avec leurs enfants sur ce qu’ils voient à l’écran.
L’importance de l’éducation aux médias et au monde numérique est également soulignée. « Il serait important que les enfants et adolescents puissent avoir des cours sur le fonctionnement des plateformes numériques, sur la captation des données personnelles, sur les recours existants en cas d’atteinte à la vie privée, sur leurs droits numériques, mais aussi sur l’analyse de l’image, sur le rôle de la publicité, notamment, dès la sixième. », estime Sophie Jehel, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8.
En attente d’une régulation
Face à ce « très grave enjeu de santé publique », l’État est appelé à agir. Pour le moment, l’action de l’État reste floue. Emmanuel Macron a indiqué vouloir se baser sur des « recommandations d’experts ». Des conclusions sont attendues fin mars.
