Manifestation de salariés d’Air France contre la fermeture des bases de province
Le projet de la direction de fermer les trois bases de province à Marseille, Nice et Toulouse, a mobilisé hier quelques dizaines de salariés.
Ils étaient environ 80 dimanche à l’aéroport Marseille-Provence à manifester contre le projet d’Air France de fermer les bases de Marseille, Nice et Toulouse. “Air France sacrifie la province”, “Personnel d’Air France en danger“, “Non à la lowcostisation”, pouvait-on lire ou entendre. Interrogée par l’AFP, la direction a indiqué qu’elle étudiait “la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique”. Elle a précisé que “cette évolution devrait faire l’objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l’ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l’entreprise”.
7,1 milliards d’euros de pertes en 2020
La crise sanitaire a fait perdre à Air France en 2020 pas moins de 7,1 milliards d’euros, avec un chiffre d’affaires en recul de 59% par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les effectifs, ils ont diminué de plus de 10% en 2020 avec 5 000 départs chez KLM et 3 600 chez Air France. D’autres plans doivent encore accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4 900 chez Air France. Ce sont 329 membres des personnels navigants et commerciaux qui seraient touchés par cette restructuration en province, et les personnels au sol et sur les pistes ne sont pour l’heure pas concernés.
“On ne comprend pas la stratégie de la direction”
Le Figaro relaie les propos de Stéphane Pasqualini, chef de cabine et délégué syndical FO qui était présent à la manifestation marseillaise : “On est tous conscients de l’impact de la crise du Covid sur le secteur aérien mais on ne comprend pas la stratégie de la direction qui avait ouvert ces bases il y a dix ans pour concurrencer le low cost. On avait tous répondu présents pour cette aventure, accepté des cadences infernales, des salaires inférieurs à nos collègues parisiens, la direction faisant aussi des économies sur l’hôtel, les locations de voiture avec un personnel résidant sur place”.