Marine Le Pen favorable à “des relations normales” avec la Russie
La présidente du Rassemblement national était l'invitée de BFMTV et RMC ce matin. Elle souhaite également un départ de la France de l'OTAN.
Ce matin sur BFMTV, Marine Le Pen a abordé plusieurs sujets internationaux, qu’il s’agisse de l’arrestation de Roman Protasevitch, de la place de la France dans le commandement intégré de l’OTAN ou des relations franco-russes. La candidate à la prochaine élection présidentielle a ainsi déclaré, en prenant en compte le fait qu’elle soit la prochaine présidente de la République : “Je changerai la politique étrangère de la France”.
Le départ du commandement intégré de l’OTAN
Qu’entend-elle par cette volonté de changement ? “Nous avons eu tort d’intégrer le commandement intégré de l’Otan”, estime-t-elle, ajoutant qu’un départ de la France serait une bonne chose. Selon elle, le fait que la France soit au cœur de tensions avec plusieurs partenaires internationaux résulte “de notre soumission diplomatique à l’Union européenne”. Alors qu’“un grand pays doit avoir sa propre diplomatie”, a-t-elle ajouté.
Une nouvelle relation franco-russe
La candidate du RN souhaite en outre “rééquilibrer nos relations entre Etats Unis et Russie”. “Des relations souveraines” doivent être instaurées, et “La France doit retrouver la voie particulière qui est la sienne”. Encore, la Russie doit être considérée différemment : “Je ne considère pas qu’il y ait aujourd’hui une bonne raison pour maintenir des sanctions à l’égard de la Russie, des sanctions dont nous avons été la première victime et la Russie la première bénéficiaire, notamment sur le plan de son agriculture. On peut lever ces sanctions qui ont eu les effets inverses de ceux qu’on espérait et retrouver des relations normales”.
L’arrestation de Protasevitch, un “acte de piraterie”
Marine Le Pen a également donné son sentiment sur le déroutement d’un avion commercial par le Bélarus ce weekend, conduisant à l’arrestation de l’opposant Roman Protasevitch : “C’est une violation grave du droit international. Il est légitime que les condamnations pleuvent sur cet acte inadmissible”. Mais elle a tenu à mettre en garde : “Quand une sanction intervient elle doit toucher les responsables politiques, mais elle ne doit pas toucher le peuple qui lui n’est pas responsable”. D’autre part, elle demande la libération du dissident, tout en admettant ne pas connaître “le fond de ce dossier”. Et “s’il n’a rien à se reprocher d’autre que ses opinions politiques”, il doit être libéré “car on ne peut pas être incarcéré pour des opinions politiques”.