Marseille : Jean-Claude Gaudin en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds
"Cette information judiciaire concerne la situation de personnes qui ont poursuivi leur activité en ayant dépassé l’âge légal de départ à la retraite", indique une source judiciaire.
Après avoir pris place dans le fauteuil de maire de Marseille en 1995, Jean-Claude Gaudin le quittait l’année dernière. Âgé de 81 ans, il a été mis en garde à vue ce jour et le Parquet national financier (PNF), lequel a indiqué que son domicile avait été perquisitionné mardi, “dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 11 juin 2019 des chefs principaux de détournement de fonds publics par une personne chargée d’une mission de service public et de recel de ce délit”.
Un dépassement “de l’âge légal de la retraite”
A l’AFP, une source judiciaire indique que “Cette information judiciaire concerne la situation de personnes qui ont poursuivi leur activité en ayant dépassé l’âge légal de départ à la retraite”. A la fin de l’année 2019, un rapport de la Chambre régionale des comptes rendait un rapport sans concessions, épinglant une “gestion des départs en retraite (…) pour le moins coûteuse” avec plusieurs maintiens en fonctions jugés “illégaux” au sein du cabinet du maire.
“L’argent public a été gaspillé, jeté, bradé”
Les faits ont été révélés dans le cadre d’une autre enquête préliminaire liée à la gestion du temps de travail des agents municipaux de la deuxième ville de France, laquelle a pris fin en décembre dernier. Elle pourrait valoir à l’ex-maire de la Cité phocéenne un renvoi devant un tribunal correctionnel. L’AFP a appris d’une source proche du dossier que celui-ci est en situation de phase contradictoire, et “aucune orientation n’a été prise pour l’instant”. En l’espèce, le PNF reproche notamment l’existence d’heures supplémentaires indues et un absentéisme injustifié des agents, entre autres au Samu social. Il y a quelques jours, le nouveau maire Benoît Payan a qualifié l’héritage financier de “catastrophique”, et jugé que “l’argent public [avait] été gaspillé, jeté, bradé”.