Montpellier : le livreur détournait les colis IKEA pour les revendre sur internet
La fraude, qui impliquait également la compagne du livreur, aurait permis au couple de détourner plusieurs milliers d'euros.
Il aura fallu plusieurs mois d’enquête, freinée notamment par la période de confinement, pour confondre le couple de recéleurs. À Montpellier, un homme travaillant pour une société de livraison sous-traitante d’IKEA et sa femme ont été interpellés pour avoir volé des meubles afin de les revendre pour leur propre compte. Le préjudice, qui reste à évaluer, s’élèverait au moins à 10 000 euros.
Des annonces sur Snapchat
Ce sont nos confrères de France Bleu Hérault qui relaient l’information. L’enquête a débuté à la fin de l’année 2019 après qu’une plainte a été déposée par le magasin IKEA de Montpellier. Les responsables de l’enseigne ont en effet découvert plusieurs annonces de meubles et d’objets divers en apparence neufs, car toujours dans leur emballage d’origine, vendus à moitié prix. Des objets proposés principalement sur Snapchat.
Très vite, les soupçons des enquêteurs se tournent vers un couple. L’homme est en effet livreur pour un sous-traitant de l’enseigne suédoise et semble profiter de cette position privilégiée pour commettre ses méfaits. Après une pause durant la période de confinement, le business a très vite repris du service début juin.
Des colis déclarés comme dégradés
Une opération de police menée ce jeudi 9 juillet permettra de confirmer les soupçons des enquêteurs. Une centaine d’objets neufs vendus chez IKEA seront retrouvés dans un box de stockage, mais également une arme à feu de type colt 357.
Le couple a très vite avoué les faits, tout en décrivant leur façon de procéder aux enquêteurs. L’astuce était très simple puisqu’il suffisait au livreur de déclarer les colis confiés par IKEA comme endommagés. Le client, qui ne recevait alors jamais ses achats, contactait le SAV de l’enseigne qui en envoyait un nouveau dans la foulée. Aussi, le livreur avait remarqué qu’on lui demandait rarement des comptes sur les colis prétendument dégradés. Si le préjudice reste à estimes précisément, les enquêteurs tablent sur un montant de 10 000 euros minimum.
Déféré devant le parquet de Montpellier, le couple est accusé d’abus de confiance, de recel et de port d’arme de catégorie B. Les escrocs risquent 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende.