Nice : Christian Estrosi quitte Les Républicains “en homme libre”
Favorable à un rassemblement avec La République en marche en région PACA, il demande une "clarification" à son désormais ex-parti.
En fin d’après-midi jeudi, Christian Estrosi a indiqué au Figaro : “Je m’en vais de LR”. Et il s’agit d’une décision “pénible pour le gaulliste que je suis”, a ajouté le maire de Nice. Il dénonce “la dérive d’une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti” pour empêcher l’alliance LReM-LR pour les prochaines élections régionales.
Le terme “malfaisant” ne passe pas
Et il affirme n’avoir “‘jamais subi une telle violence dans [son] parti” que depuis que le parti commente et discute autour de cette affaire. Selon lui, il a été qualifié de “malfaisant”, à l’instar du maire de Toulon Hubert Falco, lequel a quitté le parti mercredi. “Ce qui est malfaisant c’est de pactiser avec nos ennemis de l’extrême droite”, ajoute-t-il. Une référence à peine voilée à un article du Canard Enchaîné faisant état d’un accord dont aurait bénéficié le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti avec le Rassemblement national pour les Législatives de 2017. Plus généralement en ce qui concerne le RN, M. Estrosi ajoute : “Je demande donc une clarification. Les Républicains doivent, de mon point de vue, dire clairement, qu’en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l’extrême droite avant toute chose”.
Christian Jacob salue la décision
Pour sa part, le président de LR a déclaré : “Je regrette toujours les départs, mais cette décision a le mérite de la cohérence. Conformément aux valeurs de notre famille politique, nous sommes et nous resterons les opposants déterminés à l’idéologie du Rassemblement national”. Désormais, avec son mouvement La France audacieuse, en septembre 2020, le maire de Nice entend “reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d’un vrai projet”. Et il ne souhaite “subir ni l’autorité d’un appareil politique, ni d’une autorité gouvernementale quelle qu’elle soit”.