Noël : si les magasins de jouets restent fermés, 770 millions d’euros de manque à gagner pour le secteur
NPD Group, spécialiste des études de marché, estime que "l'heure est grave". Car le secteur du jouet réalise près de la moitié de ses ventes annuelles entre novembre et décembre.
NPD Group, qui réalise des analyses et études de marché, indique dans un communiqué : “Alors que le jouet avait enfin récupéré son retard sur les pertes liées au premier confinement et finissait dans le vert à fin octobre (+0,4 %), le reconfinement bouscule à nouveau un équilibre fragile”. En effet selon la société, le secteur pourrait, si les commerces et rayons des hypermarchés restent fermés en vertu du nouveau confinement, enregistrer un manque à gagner de 770 millions d’euros.
1,7 milliard d’euros de ventes en fin d’année
Car le jouet, c’est 1,7 milliard d’euros de ventes en prévision des fêtes de Noël, soit 48% des ventes annuelles. Frédérique Tutt, experte du secteur des jouets au sein de NPD Group, explique : “Deux tiers des ventes de Noël proviennent des hypers/supers et des magasins spécialistes. Certes le ‘Click and Collect’ et les ventes en ligne restent une option, mais ce ne sera pas suffisant pour répondre à la demande”. Deux raisons à cela : “les transporteurs seront surchargés”, et cette façon de vendre réclame “plus de temps et de personnel”.
“L’heure est grave”
NPD conclut : “L’heure est grave pour le secteur du jouet et les répercussions de cette crise devraient avoir un retentissement national, touchant plus particulièrement les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux”. Les rayons jouets des grandes surfaces sont fermés en France, ce qui constitue un fait unique en Europe. Chez nos voisins italiens par exemple, ils sont considérés comme des biens essentiels.