Paimpol : la maire dénonce des propos sexiste en plein conseil municipal
"Je te parle comme je veux ma cocotte", a entre autres lancé son prédécesseur Jean-Yves de Chaisemartin à son encontre. Ce dernier dit assumer "sur le fond".
Echange un brin tendu lundi lors du conseil municipal de Paimpol (Côtes-d’Armor) entre l’ancien maire UDI Jean-Yves de Chaisemartin et l’actuelle édile PS Fanny Chappé. Dans une vidéo de la séance, on peut voir l’ancien maire dire “j’ai le droit de répondre maitresse ou tu vas encore m’empêcher de parler ?“. Le ton monte un peu, et la maire maire lui demande de l’appeler “madame la maire” et de lui montrer du respect respect. “Je te parle comme je veux ma cocotte”, réplique celui qui a été battu à l’occasion des municipales l’année dernière.
“Un élu doit se montrer irréprochable”
A franceinfo, Fanny Chappé explique : “J’ai attendu 24 heures avant de réagir mais Jean-Yves de Chaisemartin ne s’est pas manifesté pour s’excuser. Nous discutons avec la majorité du conseil municipal pour voir la suite à donner à ces propos. Ce n’est pas tolérable de tenir de tels propos, un élu, plus que tout autre, doit se montrer irréprochable”. Sur Facebook, l’ancien maire a justifié : “Se complaire dans le rôle de victime (…) On peut être femme et incompétente. (…) Je ne suis ni misogyne, ni méprisant, ni même désagréable. Simplement affligé par un comportement de maîtresse d’école qui ne supporte ni la contradiction ni même le débat. Et je vous dis simplement que cocotte, bibiche, mémère, pépette, poupette… sont autant de surnoms familiers qui n’ont rien d’insultant, mais juste le niveau de désobligeance qui s’impose à une personne dénuée de légitimité qui a besoin de se draper dans son indignité pour exister”.
L’ancien maire assume “sur le fond”
A franceinfo, Jean-Yves de Chaisemartin a toutefois indiqué qu’il regrettait ses propos : “Je ne suis ni misogyne, ni sexiste. J’ai eu une réaction épidermique et méprisante, j’en conviens, mais lors des débats, Mme Chappé m’a coupé la parole et le micro à plusieurs reprises”. Et il assure : “lorsqu’elle était dans l’opposition, nous nous appelions par nos prénoms , en dehors et durant les séances du conseil municipal. Aujourd’hui, elle déborde d’autoritarisme”. Il conclut ainsi : “Mais je garde tout mon respect à la femme qu’elle est. Je regrette donc mes propos mais j’assume sur le fond. Personne ne sort grandi dans cette ‘affaire'”.