Pandora Papers : Bercy traque les résidents fiscaux français qui ont fraudé
Suite au scandale des Pandora Papers, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire vient de prendre la parole.
Après les « Panama Papers », un nouveau scandale d’évasion fiscale vient d’être révélé la semaine dernière : les « Pandora Papers ». Face à cette situation, Bercy vient d’annoncer avoir commencé à chercher si des résidents fiscaux français étaient recensés dans cette fuite de millions de documents financiers prouvant l’évasion fiscale de dirigeants politiques, de milliardaires et de célébrités dissimulant avoirs et transactions dans des paradis fiscaux. Bruno Le Maire est d’ailleurs venu faire une déclaration à ce sujet auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
La chasse aux fraudeurs fiscaux est lancée, et pas qu’à moitié
Avant toute chose, rappelons les faits. « Pandoras Papers » est le nom donné à une enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), avec notamment la collaboration de 600 journalistes. Au total, près de 12 millions de documents issus de 14 sociétés de services financiers installés dans des paradis fiscaux.
Mardi 5 octobre, le ministre de l’Économie Bruno le Maire a finalement réagi face à la situation en déclarant que : « nous ne pouvons pas confirmer pour le moment la présence de résidents fiscaux » français. Cependant, il précise que « si des résidents fiscaux français devaient être impliqués dans des schémas d’optimisation abusifs, la direction générale des Finances publiques, à ma demande, engagerait sans aucun délai des démarches nécessaires en lien avec la justice pour récupérer toutes les sommes dues ».
Pour information, les Pandora Papers ont permis de mettre en évidence plus de 29 000 sociétés offshores. Ces entreprises installées dans des pays où la fiscalité est très avantageuse peuvent ainsi y dissimuler des actifs financiers, et par ailleurs frauder l’administration fiscale. D’après Le Monde, un peu plus de 600 Français apparaissent dans l’enquête concernant Pandora Papers.
Bruno Le Maire s’avoue « choqué » par les révélations des Pandora Papers et ajoute par la même occasion que « l’exemplarité fiscale est la clé de voute de la confiance dans les institutions ».