Paris Match : suite à un édito jugé partisan après la condamnation de Sarkozy, la rédaction se désolidarise
Le communiqué a été co-signé par les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT et FO. Il critique l'édito du directeur Hervé Gattegno.
Mercredi, la rédaction de l’hebdomadaire Paris Match s’est désolidarisée de son directeur Hervé Gattegno. La Société des journalistes, dans un communiqué signé par plusieurs syndicats, explique ainsi : “Choquée, la rédaction de Paris Match se désolidarise de l’éditorial de son directeur Hervé Gattegno à paraître jeudi, sous le titre ‘Sarkozy, une étrange affaire’, dans lequel il qualifie notamment de ‘peine infamante'” la condamnation de l’ancien président.
“Paris Match n’est pas un journal d’opinion”
Et les journalistes de poursuivre : “Il est une chose de donner la parole à un ancien président de la République, par ailleurs membre du conseil de surveillance du groupe Lagardère, propriétaire de Paris Match. Il en est une autre de commenter une décision de justice en prenant parti, et d’engager ainsi toute une rédaction profondément attachée à la liberté de la presse”. Les signataires estiment encore que “Paris Match n’est pas un journal d’opinion, encore moins une officine partisane” et qu’“une telle prise de position porte atteinte à notre journal et à sa rédaction”.
Polémique semblable au sein du Parisien
Il y a quelques jours, le directeur du Parisien avait également signé un édito duquel la rédaction s’était désolidarisée. Y étaient dénoncées “des décisions de justice” contre les politiques “d’une sévérité accrue ou d’une intransigeance implacable”.
Communiqué de la SDJ de Paris Match, cosigné avec les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT et FO. pic.twitter.com/hgZibMC9ie
— SDJ Paris Match (@MatchSdj) March 10, 2021