Paris : Quatre CRS mis en examen pour violences contre des manifestants dans un Burger King
Les faits se sont déroulés en décembre 2018, dans un Burger King à proximité de l'Arc de Triomphe.
C’est une information rapportée par 20 Minutes. Quatre CRS viennent d’être placés en garde à vue, ce lundi, pour des violences survenues dans un Burger King de la capitale en décembre 2018. De nombreuses vidéos de ces agressions physiques avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, à l’encontre de manifestants « gilets jaunes ». L’enquête préliminaire avait été confinée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avant d’être confiée à un juge d’instruction, à la fin du mois de mai.
Des violences à l’encontre de manifestants « gilets jaunes »
C’est dans un Burger King que les faits se déroulent, en décembre 2018. En marge d’une manifestations des « gilets jaunes », des personnes trouvent refuge dans le restaurant, avenue de Wagram à Paris. Alors que la journée est marquée par des débordements, une douzaine de CRS arrivent sur les lieux et frappent violemment des manifestants. Certains se trouvent même au sol, tandis que la scène est filmée par des passants et journalistes présents sur place.
Très rapidement, les citoyens s’insurgent contre ce qui est considérée comme une nouvelle preuve des dérives policières et violences qui émaillent régulièrement les manifestations depuis plus d’un an.
Quatre CRS à l’origine des violences relatées ont été placés en garde à vue lundi dans le cadre de l’enquête. Ils seront présentés ce mardi à un juge d’instruction. Tous ont été mis en examen pour « violences volontaires sans incapacité par personne dépositaire de l’autorité publique ». Deux sont en revanche poursuivis pour des « violences volontaires avec incapacité de travail de mois de huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion et avec arme ».
Les quatre CRS sont également placés sous contrôle judiciaire. Ils ne peuvent communiquer entre eux, détenir ou avoir une arme et exercer leur métier de policier.
Cette décision intervient plus de deux ans après les faits. Les internautes avaient été marqués par les images de violences à l’encontre de manifestants pacifistes.