Paris : un animateur périscolaire soupçonné de viol et agressions sexuelles
C'est la réapparition d'une enquête qui avait été ouverte en 2019. L'animateur avait été suspendu et l'affaire classée sans suite dans un premier temps.
Des parents ont obtenu la réouverture d’une enquête visant un animateur périscolaire accusé de viol et d’agressions sexuelles sur des enfants d’une école maternelle du 3e arrondissement de Paris. L’information a été confirmée à l’AFP par une source judiciaire à la suite d’un article publié par Mediapart. Au début 2019, une enquête avait été ouverte après les déclarations d’un enfant de trois ans visant l’homme âgé de 37 ans.
Affaire classée d’abord sans suite
Ce sont d’abord trois familles qui avaient porté plainte, conduisant à la suspension de l’animateur en février 2019. Au mois de juin, la brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris classait l’affaire sans suite. Me Marie Grimaud, avocate avec trois autres des familles des victimes présumées, explique : “À la suite du classement sans suite, nous avons adressé un courrier au procureur de la République faisant état d’un certain nombre de dysfonctionnements” dans le déroulement de l’enquête. En compagnie de Me Rodolphe Costantino, elle rappelle que “Ces dysfonctionnements sont courants dans les dossiers de pédophilie à l’école. Il y a un vrai problème dans la gestion de la pédocriminalité au sein des écoles de Paris”. Les deux conseils citent par exemple des plaintes non prises, des examens médicaux non effectués ou encore du personnel de l’école n’ayant pas été entendu.
De nouveaux signalements
La source judiciaire précise que “De nouveaux signalements à l’été [2019], postérieurs à la décision de classement, ont amené [le parquet de Paris] à ouvrir d’initiative une information judiciaire contre X pour agressions sexuelles” le 10 septembre 2019. Une enquête qui est aujourd’hui entre les mains de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), et qui a été étendue à la qualification de viol en ce qui concerne un enfant en août dernier.
“Quatorze enfants se sont constitués partie civile”
Me Grimaud ajoute qu’“il y a actuellement 14 enfants qui se sont constitués partie civile”, et 13 d’entre eux ont été entendus par les enquêteurs. De nouvelles familles devraient se signaler à la justice “dans les prochains jours, les prochaines semaines”. Elle estime qu’une vingtaine d’enfants sont concernés, et selon elle l’homme conteste les faits reprochés.