Paris : une police municipale sera créée, feu vert des députés
"C’est l’aboutissement d’un travail que je porte depuis deux ans pour renforcer la sécurité des Parisiennes et des Parisiens", a déclaré Anne Hidalgo via Twitter.
Jeudi, l’Assemblée nationale a voté l’article 4 de la loi sur la sécurité globale, ouvrant la voie à la création d’une police municipale dans la capitale. Gérald Darmanin salue sur Twitter “Une évolution historique qui va permettre de renforcer la sécurité des Parisiens”. Sur le même réseau social, la maire Anne Hidalgo ne cachait pas son soulagement : “Enfin ! Je me réjouis du vote par l’Assemblée nationale des dispositions législatives qui ouvrent la voie à la création d’une police municipale à Paris. C’est l’aboutissement d’un travail que je porte depuis deux ans pour renforcer la sécurité des Parisiennes et des Parisiens”.
Un lancement courant 2021
Anne Hidalgo met en avant, dans un communiqué, la complémentarité du travail des policiers municipaux et des effectifs de la préfecture de police. Alors que les premiers seront focalisés “sur les infractions du quotidien et de la tranquillité publique”, les seconds “pourront davantage se recentrer sur la lutte contre la délinquance, le démantèlement des réseaux de stupéfiants et le risque terroriste”. 5 000 policiers municipaux doivent être formés à l’horizon 2024, pour un lancement dans le courant de l’année prochaine.
Une police “véritablement parisienne”
Le communiqué de la première édile souligne qu’“À Paris, la police municipale sera véritablement parisienne, à l’image de sa population dans son recrutement et sa formation. Non équipée d’armes létales, elle sera exemplaire dans sa déontologie et sa présence de proximité dans les rues de la capitale”. Bâtons Tonfa, gilets pare-balles, bombes de gaz lacrymogène et caméra-piéton constitueront leur équipement. Il est à noter qu’au sein de l’Assemblée nationale, les élus LR et LREM sont favorables à un armement des futurs policiers municipaux. Mais dans l’esprit de Gérald Darmanin, qui y est également favorable, il revient au Conseil de Paris de le décider, et non pas à la loi.