Pas d’effet “significatif” du couvre-feu à 18h sur les commerces, selon le ministre délégué aux PME
Alain Griset a jugé hier : "Il m'étonnerait beaucoup qu'on fasse 20% de son chiffre d'affaires entre 18 heures et 19 heures".
Le ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises était l’invité dimanche de Radio J. Selon Alain Griset, le couvre-feu dès 18h n’aura sans doute pas d’impact “significatif” sur le chiffre d’affaires des commerces. Il a ainsi estimé : “Je comprends que ça puisse de nouveau être considéré comme un coup de plus, et en termes (de) moral, toucher les entrepreneurs. En termes de perte de chiffre d’affaires, nous allons regarder naturellement, mais je ne suis pas persuadé que ce soit quelque chose de significatif”.
“Une heure de midi” à considérer
Alain Griset évoque des disparités : “Tout d’abord ce n’est pas partout pareil. Moi je ne suis pas Parisien et à Lille les commerçants s’arrêtent à 19h, donc on a (une fermeture) de 18h à 19h et il m’étonnerait beaucoup qu’on fasse 20% de son chiffre d’affaires entre 18h et 19h”. Que préconise-t-il alors ? Pour les commerces qui ferment leurs portes pendant “l’heure de midi”, il serait envisageable d’ouvrir à ce moment. Nombreux sont les commerçants ayant déjà choisi cette option, tout comme celle d’ouvrir une heure plus tôt qu’habituellement.
Un impact pour les courses alimentaires ?
Quand le couvre-feu à 18h à été généralisé à l’ensemble du pays, le directeur général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) soulignait que “les courses alimentaires après 17h00 représentent à peu près 30% du chiffre d’affaires”. Jacques Creyssel ajoutait : “Il y aura du report. Dans certains cas tôt le matin, entre midi et deux. Il y aura de la livraison. Mais les commerces vont souffrir: les plus gros, les centres commerciaux, les hypermarchés, mais aussi les petits magasins d’habillement par exemple”.