Plan gouvernemental pour renforcer la protection des agents publics : plaintes et boutons d’alerte
Le gouvernement envisage de modifier la législation afin de permettre à l'administration de déposer une plainte pour le compte des fonctionnaires qui ont été agressés.
Tl;dr
- Le gouvernement souhaite protéger les fonctionnaires face aux menaces et violences.
- La législation pourrait évoluer pour permettre un dépôt de plainte par l’administration pour les agents agressés.
- La protection fonctionnelle sera étendue à la famille des agents et comprendra le soutien médical et psychologique.
- Des boutons d’alerte et caméras de vidéoprotection seront déployés, financés par un budget d’1 million d’euros.
Protection renforcée des agents publics
Le gouvernement français, sous la houlette de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, entend renforcer la protection de ses agents publics. Selon lui, il est impératif de ne pas laisser les fonctionnaires seuls face aux menaces et violences quotidiennes, notamment aux guichets des administrations, où le « phénomène de décivilisation » est particulièrement préoccupant.
Evolution législative en vue
Stanislas Guerini propose une évolution législative majeure, visant à permettre à l’administration de déposer plainte pour le compte des agents publics agressés. Cette mesure, qui devrait être intégrée à la prochaine réforme de la Fonction publique, vise à « affirmer le soutien à l’agent, lutter contre l’autocensure de l’agent et renforcer la plainte ».
Extension de la protection fonctionnelle
Le ministre prévoit également d’étendre la « protection fonctionnelle » aux ayants droit des agents, tels que le conjoint ou la famille. Cette protection, inscrite dans la loi, consistera notamment en la prise en charge des frais de justice, mais aussi du soutien médical ou psychologique de l’agent, ou encore d’une aide au changement de numéro de téléphone.
Mise en place de dispositifs de sécurisation
Par ailleurs, le gouvernement compte renforcer les dispositifs de sécurisation, tels que les boutons d’alerte et caméras de vidéoprotection. Pour cela, un budget d’un million d’euros a été débloqué. En outre, un « baromètre » annuel sera lancé début 2024 pour mesurer les actes d’incivilité et les violences subies par les agents.
Enfin, le ministre a souligné l’impact politique de ces violences, qui ont contribué à renforcer le vote Rassemblement national lors des dernières élections. Il a appelé à une prise de conscience collective face à ce « continuum de violences » inacceptable et insupportable.