Plus d’une commune sur trois envisage une hausse conséquente de leur taxe foncière
Pour ces maires, la suppression de la taxe d'habitation n'est pas totalement compensée par l’État.
L’Association des maires de France (AMF) et la Banque des Territoires ont mené une enquête auprès de 1 869 communes et intercommunalités françaises. Il en ressort que 36% d’entre elles ont affirmé vouloir augmenter leur fiscalité cette année. En 2020, ce taux ne représentait que 7% des réponses de l’enquête.
La fin de la taxe d’habitation en question
Philippe Laurent, co-président de la commission finances et fiscalité de l’AMF et maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine), indique aux Echos que “plus d’un tiers des communes, c’est quand même beaucoup”. Même si cette tendance à la hausse peut trouver son origine dans le fait que 202 était une année d’élection municipale. Ce qui pose question dans de nombreux cas, c’est la suppression de la taxe d’habitation car selon lui, “Une commune sur six ne sera pas intégralement compensée pour la perte” de cette taxe à partir de 2021. Antoine Homé, autre co-président de cette commission et maire PS de Witthenheim (Haut-Rhin), regrette quant à lui : “Le gouvernement n’a pas compris que nos collectivités étaient des agents économiques locaux qui contribuent à la création de valeur et de richesse”.