Policier tué à Avignon : le ministre de l’Intérieur estime que “La lutte contre les trafics de stupéfiants, s’apparente à une guerre”
Gérald Darmanin s'est rendu dans le Vaucluse après la mort d'un policier lors d'une intervention sur un point de deal.
Mercredi 5 mai, un policier a été mortellement touché par balles en fin d’après-midi dans le secteur de la rue des Teinturiers à Avignon (Vaucluse), un “point de deal du centre-ville“, avance Le Dauphiné Libéré. Trois équipages d’un groupe départemental d’intervention ont été dépêchés sur place en raison d’un attroupement sur la voie publique autour de ce point de deal. C’est en contrôlant les individus présents que l’un d’eux aurait fait feu “à plusieurs reprises” sur le policier de 36 ans, père de deux enfants. L’auteur des tirs, malgré la riposte de ses collègues, s’est enfui “en trottinette”, d’après une source policière. L’homme a succombé à ses blessures.
Gérald Darmanin se rend sur place
Le ministre de l’Intérieur est arrivé à Avignon vers minuit, déclarant devant la presse : “La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s’apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats et ces soldats sont les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ces soldats est mort en héros pour lutter contre le trafic de stupéfiants”. Du côté des syndicats, Synergie Officiers estime que “Rien ne justifie une telle barbarie”. Pour sa part, Alliance Police Nationale “assure qu’il faut punir par de la prison ferme assortie de mandat de dépôt ceux qui agressent ou tuent des policiers (…), dénonce ce laxisme de la justice qui aménage ou réduit les peines de ces individus qui jouissent d’une impunité sans limite”.
Le point dans le Vaucluse
Puis le ministre a évoqué les chiffres de cette “guerre” contre la drogue dans le département. Ainsi depuis le début de cette année, la lutte contre le trafic de drogue a donné lieu à “83 interpellations” et “plus de 60 opérations contre les points de deal” ont été menées. Gérald Darmanin observe encore “une augmentation inquiétante de la présence des armes à feu”, lesquelles représentent “plus de 30% des armes saisies” à l’occasion d’interpellations.