Pour la directrice de recherches à l’Inserm, un confinement total est inévitable
L'épidémiologiste ne voit qu'un troisième confinement à l'échelle nationale pour endiguer cette nouvelle et forte vague épidémique.
“Au point où on en est, je ne vois pas comment on ne peut pas aller vers un confinement total”, a déclaré ce matin sur franceinfo Dominique Costagliola. Avant de poursuivre : “Je ne vois pas comment on va réussir à s’en sortir dans les écoles où la situation s’aggrave”. L’épidémiologiste et directrice de recherches à l’Inserm estime “que la situation va de toute façon l’imposer”. Une déclaration qui intervient au lendemain de celle du président de la République, lequel a averti : “Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure, et il n’y a à mes yeux aucun tabou”.
Une stratégie trop tardive
Pour la spécialiste, contredisant Emmanuel Macron qui tient à déclarer que la France a eu raison de ne pas confiner fin janvier, “Le rôle du confinement précoce aurait été de ralentir la diffusion du variant anglais”. L’épidémiologiste poursuit : “Le but aurait été de limiter cette circulation de telle sorte qu’une explosion un mois plus tard, lorsqu’on avait plus de doses, aurait permis d’éviter la situation qu’on observe à l’hôpital à l’heure actuelle”. En ce qui concerne les mesures prises récemment dans 16 départements, elle estime : “Tout le monde est d’accord pour dire que les mesures qui ont été prises ne sont pas tellement sévères. Donc la probabilité que cela marche au bout de 10 jours me paraît assez modeste”.