Pour un salarié, le coût du télétravail peut dépasser 150 euros par mois
Un cabinet de conseil en ressources humaines a évalué ce coût pour Le Parisien. Si un accord interprofessionnel de prise en charge par l'employeur de tout ou partie de ces frais a été signé, il n'est pas contraignant.
On le sait, le télétravail est la règle partout où cela est possible. Mais s’il permet de limiter la circulation du virus, travailler de son domicile équivaut à dépenser plus d’électricité, de chauffage ou d’eau, de café, sans compter l’équipement supplémentaire qui peut être potentiellement nécessaire. ConvictionsRH, cabinet spécialisé en ressources humaines, a calculé le coût à la demande du Parisien.
Le chauffage, premier poste de dépenses
Le cabinet, pour calculer le surcoût de chauffage, est parti du principe que lorsqu’un salarié quitte son domicile pour rejoindre le lieu où il travaille, il baisse la température de l’intérieur de son domicile. Huit heures de chauffage supplémentaires par jour, vingt jours par mois, et la facture mensuelle peut flamber, jusqu’à 48 euros pour un 150 m² chauffé intégralement à l’électricité. Au maximum, une personne qui télétravaille peut dépenser jusqu’à 174 euros mois en frais d’électricité, de chauffage et d’eau, selon la surface de son logement. Les dépenses liées au café ont aussi été calculées, tout comme d’éventuels équipements supplémentaires (papier, écran en plus, encre pour imprimante…) et pas toujours pris en charge par l’employeur.
Qu’en est-il de la prise en charge de l’employeur ?
En revanche, les frais liés au WiFi, au téléphone n’ont pas été retenus, car une majorité d’employés a déjà souscrit un contrat personnel illimité. Quid du remboursement de tous ces frais ? Au mois de novembre dernier, un accord national interprofessionnel sur le télétravail (ANI) a bien été signé, prévoyant que l’entreprise “prenne en charge les dépenses qui sont engagées par le salarié pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’employeur”. Seulement, rien ne les contraint, et chacune doit en décider en interne.