Pourquoi les associations écologiques abandonnent le Plan Loup?
L'annonce officielle du Plan national d'action en faveur du loup pour la période 2024-2029 suscite une vive controverse. Les groupes concernés critiquent vivement ce qu'ils qualifient de "décisions scandaleuses".
Tl;dr
- Le Plan National d’Action pour les loups 2024-2029 a été présenté.
- Ce plan a provoqué le mécontentement des associations de défense de l’environnement.
- Elles dénoncent des “décisions scandaleuses” de l’Etat.
- Le PNA propose 42 mesures pour concilier conservation de l’espèce et protection du pastoralisme.
Plan National d’Action pour le loup: une présentation qui suscite la controverse
L’annonce officielle du Plan National d’Action (PNA) dédié au loup pour la période 2024-2029 a créé une vive polémique. Les associations de défense de l’environnement ont exprimé leur mécontentement face aux décisions prises, qu’elles qualifient de “scandaleuses”.
Un départ fracassant des associations de défense de l’environnement
Le Groupe National Loup (GNL), sous l’égide du ministère de la Transition écologique, est le lieu de rencontre de multiples acteurs. Parmi eux figurent des syndicats agricoles, des éleveurs, des chasseurs, des membres du gouvernement et six associations naturalistes. Cependant, ces dernières ont décidé de quitter le GNL suite à la présentation du PNA Loup 2024-2029. Elles affirment refuser d’être “complices de ces décisions scandaleuses de l’État”, d’après un communiqué de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).
Un statut de loup remis en question
Le PNA Loup 2024-2029 prévoit 42 mesures pour concilier la conservation de l’espèce et la protection du pastoralisme et de l’élevage. Parmi les propositions phares, une possible révision du statut du loup est envisagée. Ce dernier, jusqu’à maintenant considéré comme une espèce protégée selon la Convention de Berne de 1979, pourrait être reclassé d’espèce “strictement protégée à protégée”. Cette perspective a suscité des réactions indignées de la part des associations de protection de l’environnement.
Des mesures qui divisent
Le PNA entend renforcer les expérimentations et les moyens consacrés à la recherche, ce qui est salué par l’Aspas. Cependant, le plan prévoit également une réforme du mode de comptage des loups, qui est source de division. Ce changement vise à uniformiser le comptage sur le plan européen et à permettre un comptage par meute. A ce jour, la population de loups est estimée à 1 104 individus répartis dans 55 départements.