Pourquoi votre médecin pourrait fermer son cabinet en octobre ? Découvrez les raisons !
Suite à plusieurs grèves menées fin 2022 et tout au long de 2023, les médecins libéraux ont de nouveau choisi de se mobiliser contre un projet de loi proposé par le gouvernement.
Tl;dr
- Les médecins libéraux s’opposent à un projet de loi et reprennent leur grève.
- Les syndicats veulent une meilleure revalorisation du prix des consultations.
- Le projet de loi propose l’augmentation de 1,50 euro pour une consultation médicale.
- Les médecins exigent des moyens nécessaires pour valoriser leur expertise.
Les médecins libéraux relancent la grève
La profession médicale libérale se mobilise à nouveau contre un projet de loi du gouvernement. Ayant déjà connu plusieurs mouvements de grève en fin 2022 et 2023, les médecins se préparent pour un nouveau round de protestations.
Les revendications des médecins
À partir du 13 octobre 2023, les cabinets médicaux pourraient être fermés. Les syndicats représentants des médecins libéraux ont appelé à une grève illimitée à compter de cette date. Cette action vise à manifester leur opposition à une proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins via l’engagement territorial des professionnels. Les médecins s’opposent à cette initiative depuis plusieurs mois, appelant à une revalorisation plus importante du prix des consultations.
Les syndicats médicaux unissent leurs forces
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), l’un des plus importants syndicats du secteur, a annoncé le lundi 18 septembre 2023 qu’elle se joignait au mouvement de grève illimitée initié par d’autres organisations syndicales. La CSMF appelle tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes, à suivre ce mouvement en masse et à suspendre leurs activités à partir du 13 octobre.
Une augmentation insuffisante
Déjà en fin 2022 et début 2023, les médecins avaient été appelés à faire grève pour protester contre leurs conditions de travail et demander une revalorisation des tarifs des consultations. Les syndicats réclamaient alors un doublement du prix de la consultation de base, passant de 25 à 50 euros. Cependant, le nouveau contrat proposé par l’Assurance maladie, suite à des négociations conventionnelles, ne prévoyait qu’une augmentation de 5 euros, sous réserve d’un engagement territorial pour lutter contre la désertification médicale. Ce compromis a été rejeté par les syndicats, ce qui a mené à un échec des négociations.
Une proposition de loi controversée
La proposition de loi adoptée en juin 2023, après l’échec des négociations, a exacerbé les tensions. Les médecins protestent contre des mesures telles que l’obligation individuelle de garde ou d’astreinte à l’hôpital public. Dans le contexte de la lutte contre la désertification médicale, la loi prévoit l’organisation des professionnels de santé au niveau local et leur participation accrue dans les territoires de santé.
Un appel à l’inventivité
Face à ces défis, la Confédération des syndicats médicaux français appelle à l’inventivité et à l’investissement dans le système de santé. L’objectif est de rendre les métiers de la santé plus attractifs, de réinventer le pacte social et d’assurer à tous les Français des soins de qualité pour les années à venir. Les syndicats exigent “l’assurance d’avoir les moyens nécessaires pour aboutir sans délai à une convention ambitieuse qui valorisera l’expertise du médecin”.