Première rencontre entre Macron et syndicats agricoles depuis le début de la crise
En prévision du Salon de l'Agriculture le 24 février, les chefs syndicaux sont actuellement en pourparlers avec le gouvernement. Quels seront les points clés de leur discussion ?
TL;DR
- Rencontre prévue entre syndicats agricoles et gouvernement avant le salon de l’Agriculture.
- Le Premier ministre Gabriel Attal aborde la crise agricole comme une « urgence ».
- Les syndicats maintiennent la pression, exigeant des actions avant le salon de l’Agriculture.
Rencontre cruciale entre le gouvernement et les syndicats agricoles
À l’approche du salon de l’Agriculture, prévu pour le 24 février, une rencontre décisive se prépare entre le gouvernement et les syndicats agricoles. Gabriel Attal, le Premier ministre, doit s’entretenir ce mardi avec les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA), qui ont maintenu leur pression sur l’exécutif malgré la levée des blocages il y a dix jours.
Le Premier ministre face à une « urgence »
Le gouvernement, en pleine formation suite à la nomination de Gabriel Attal à Matignon le 9 janvier, fait face à une situation tendue. Le Premier ministre n’a pas hésité à qualifier la crise agricole de « urgence » du printemps, dans une interview accordée au Parisien. Il a évoqué un « été de progrès sociaux » et un « automne de travail« .
Outre la rencontre de ce mardi, les deux ministres chargés de l’Agriculture rencontreront, plus tard dans la semaine, les différentes organisations syndicales. L’un des sujets prévus pour ces rencontres est le projet de loi sur le renouvellement des générations, qui devrait être présenté en Conseil des ministres « à la fin du mois de février » pour un vote « d’ici le mois de juin ».
Les syndicats maintiennent la pression
Malgré la levée des blocages, les syndicats agricoles ne comptent pas baisser la garde. « Il faut accélérer le tempo« , a déclaré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, appelant le gouvernement à agir rapidement avant le salon de l’Agriculture. Il a averti que l’accueil du président de la République lors de cet événement dépendrait de l’action du gouvernement.
En parallèle, le gouvernement a commencé à mettre en œuvre les mesures d’urgence annoncées par Gabriel Attal, chiffrées à 400 millions d’euros par Bercy. Parmi ces mesures figure l’ouverture, depuis le 5 février, des dispositifs d’indemnisation pour les éleveurs.
Le sujet sensible des pesticides
Un autre sujet qui attise les tensions est l’utilisation des pesticides. Huit ONG environnementales ont quitté une réunion du Comité d’orientation stratégique et de suivi (Cos) du plan Ecophyto. Ce plan, qui vise à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030, a été suspendu par Gabriel Attal, une décision qui a plu aux syndicats agricoles mais déplu aux associations environnementales.