Préparez-vous à une envolée de 8,1% du coût des mutuelles en 2024, suite à une hausse marquée en 2023
Les Français font face à une nouvelle pression financière. Suite à une augmentation significative de leurs tarifs en 2023, les mutuelles envisagent une hausse moyenne de 8,1% pour 2024. Comment les consommateurs pourront-ils gérer cette situation ?
TL;DR
- Les tarifs des mutuelles augmenteront de 8,1% en moyenne en 2024.
- La hausse est due à l’augmentation des dépenses de santé et l’impact des réformes gouvernementales.
- La Mutualité française appelle à une réforme du système de santé.
Un coup dur pour les Français
Les mutuelles, ces organismes à but non lucratif qui jouent un rôle crucial dans le système de santé français, prévoient une hausse significative de leurs tarifs en 2024. Après une augmentation déjà conséquente en 2023, une nouvelle hausse de 8,1% en moyenne est attendue pour l’année prochaine.
Les raisons derrière cette hausse
Plusieurs facteurs sont en cause. Tout d’abord, les dépenses des assurés ont fortement augmenté en 2023. Comme l’explique la Mutualité française, « les prestations versées par les mutuelles ont augmenté de 6 % par rapport à la même période l’année précédente ». De plus, les mutuelles, contrairement à l’Assurance maladie, ne peuvent pas générer de dette pour financer leurs dépenses et compenser un déficit.
Des réformes récentes ont également eu un impact sur les coûts. Parmi elles, la revalorisation des consultations médicales, l’augmentation des tarifs hospitaliers ou encore la diminution du remboursement des soins dentaires par la Sécurité sociale.
La solution proposée par la Mutualité française
Face à cette situation, la Mutualité française, qui fédère les mutuelles du pays, préconise une réforme du système de santé. Son président, Éric Chenut, déclare : « Il nous faut une réforme structurelle de la prise en charge de la santé des Français ».
Il propose notamment de revenir sur la Taxe de solidarité additionnelle (TSA) qui taxe chaque contrat de santé à hauteur de 13,27%, un montant payé par l’adhérent et reversé à l’État pour financer la Sécurité sociale.
Une autre solution envisagée serait de revoir le « contrat responsable et solidaire », qui détermine le niveau de couverture et de coûts. Il pourrait être utile de lui « donner une modularité plus grande » pour permettre aux gens de se couvrir au niveau qui leur est nécessaire, selon M. Chenut.