Prix de la bière en hausse durant l’heure de pointe: le nouvel Unhappy Hour des pubs
On est tous familiers avec le concept des "happy hours", ces moments où les bars proposent des boissons à des prix réduits. Cependant, au Royaume-Uni, certains pubs adoptent une approche différente.
Tl;dr
- Les « unhappy hours » augmentent les prix des boissons pendant les heures de pointe.
- Cette pratique est mise en œuvre par le groupe britannique Stonegate dans 800 de ses pubs.
- La hausse des prix est due à l’augmentation des coûts de personnel et des exigences de licence.
- La « tarification dynamique » est critiquée pour être contreproductive et dissuader les clients.
« Unhappy hours » : le phénomène inverse des happy hours au Royaume-Uni
Les « happy hours », ces périodes de début de soirée où les bars proposent des tarifs réduits, sont familières à beaucoup d’entre nous. Cependant, une nouvelle tendance se dessine de l’autre côté de la Manche, baptisée les « unhappy hours ».
Une tarification dynamique aux heures de pointe
Le groupe britannique Stonegate, propriétaire des chaînes de pubs Slug & Lettuce et Craft Union, a révélé au New York Times qu’il pratiquait une tarification dynamique. Concrètement, cela signifie que les prix des boissons sont augmentés pendant les heures de pointe, comme les week-ends et les soirées.
Selon l’Office britannique des statistiques nationales, une pinte de bière coûte maintenant 31 pences (environ 36 centimes) de plus qu’il y a un an, soit une augmentation de 8%. Cette hausse des tarifs a été mise en place pour faire face à l’augmentation des coûts de personnel et des exigences en matière de licence, a déclaré Maureen Heffernan, porte-parole de Stonegate.
Une stratégie controversée en période d’inflation
Alors que l’inflation a connu une forte hausse ces dernières années au Royaume-Uni, cette stratégie de « surge pricing » a provoqué la colère de nombreux clients. Ils se sont habitués à des prix élevés dans divers secteurs, mais beaucoup estiment que l’application de cette pratique aux pubs est une étape trop loin.
« Je suis tout à fait d’accord ! », a déclaré un utilisateur de X (ex-Twitter). Cette stratégie est également critiquée par certains experts, qui la qualifient de contreproductive car elle risque de dissuader les clients de fréquenter les pubs.
Un risque pour la fréquentation des pubs locaux
« Si cette [pratique] se répand, je ne pense pas qu’elle puisse encourager les gens à soutenir leurs pubs locaux », a déploré Tom Stainer, directeur général de Campaign for Real Ale. Ainsi, l’avenir des « unhappy hours » reste incertain, avec un potentiel impact négatif sur la fréquentation des pubs britanniques.