Quel sort attend un chien coupable d’une morsure grave ou mortelle ?
Suite à une morsure sévère, voire fatale, la menace que représente le chien pourrait mener à envisager son euthanasie. Qu'en pensez-vous, devrait-on en arriver à de telles extrémités ?
TL;DR
- Plusieurs cas de morsures graves de chiens ont été signalés récemment.
- La responsabilité du propriétaire est systématiquement engagée lors de ces incidents.
- La dangerosité du chien peut conduire à son euthanasie dans certains cas.
La montée en flèche des incidents graves de morsures de chiens
Nos rédactions locales ont signalé une augmentation des incidents graves impliquant des « chiens dits dangereux ». Ces incidents ne sont pas isolés. Un rapport de 2021 a révélé que 33 personnes, dont 16 enfants de moins de cinq ans, ont perdu la vie suite à des morsures de chiens en 20 ans.
La responsabilité des propriétaires
Dans ces affaires, le propriétaire du chien est tenu pour responsable. En cas de risque de récidive, l’animal peut être euthanasié. Cependant, l’euthanasie n’est pas une décision prise à la légère. Le chien doit d’abord être placé sous surveillance sanitaire, une procédure connue sous le nom de « protocole chien mordeur ».
Le « protocole chien mordeur »
Selon Santé Vet, pendant la durée de cette surveillance de quinze jours, le chien ne peut pas être euthanasié sans l’autorisation de la Direction départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et doit être présenté trois fois au même vétérinaire sanitaire.
Évaluer la dangerosité du chien
Si le chien mord quelqu’un, le propriétaire doit le soumettre à une évaluation comportementale. Cette évaluation réalisée par un vétérinaire comportementaliste, déterminera le sort du chien. Selon le niveau de dangerosité, le vétérinaire proposera des mesures préventives pour diminuer la dangerosité de l’animal.
Euthanasie en cas de risque pour la santé publique
Dans certains cas, si l’animal est jugé particulièrement dangereux, le vétérinaire peut recommander son euthanasie. C’est le cas, par exemple, lorsque l’animal présente un risque pour la santé publique, estime le Comité d’éthique Animal, Environnement, Santé (AES). Cependant, l’euthanasie n’est pas systématique et n’intervient que si aucune autre solution n’est trouvée.