Record mondial : l’hiver le plus chaud de l’histoire sous l’effet d’El Niño
L'observatoire Copernicus a également mis en garde contre des températures océaniques record en février 2024, surpassant même celles notées en août 2023, en plein été. Quels pourraient être les impacts de ces changements climatiques sans précédent ?
TL;DR
- Record de température mondiale en février 2024 selon Copernicus.
- Effet conjugué des émissions de gaz à effet de serre et d’El Niño.
- Danger pour la vie marine et nécessité de réduire les émissions.
Des records climatiques alarmants
Un nouvel avertissement a été lancé par l’observatoire européen Copernicus: février 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale. Ce record, neuvième du genre en autant de mois, est le fruit des émissions continues de gaz à effet de serre et de l’impact du phénomène climatique El Niño.
Des chiffres qui font froid dans le dos
Le bulletin mensuel de Copernicus a dévoilé une série de statistiques inquiétantes. La température de l’air a atteint en moyenne 13,54 °C, soit 1,77 °C de plus qu’un février moyen sur la période 1850-1900, dépassant le précédent record de février 2016 de 0,12 °C. De plus, sur quatre jours, les températures ont même augmenté de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Au cours des 12 derniers mois, le monde a connu une température 1,56 °C plus élevée que le climat moyen du XIXe siècle, un nouveau record.
Une situation particulièrement préoccupante en Europe
En ce qui concerne l’hémisphère nord, l’hiver météorologique a été le plus chaud de l’histoire, succédant à trois mois consécutifs d’automne et d’été exceptionnellement chauds. Des températures remarquables ont été relevées à travers le monde, de l’Amérique du Nord au Vietnam, en passant par le Maroc et la majorité de l’Amérique du Sud. Toutefois, c’est l’Europe qui a connu des températures exceptionnellement élevées, avec des températures hivernales 3,30 °C supérieures à la normale.
Des océans au bord de l’ébullition
La température moyenne des océans, qui couvrent 70 % de la Terre, a elle aussi atteint un record, avec 21,06 °C enregistrés en février 2024 à la surface des mers. Ce réchauffement menace la vie marine et peut réduire les capacités d’absorption des émissions de gaz à effet de serre par les mers, véritables puits de carbone absorbant 90 % de l’excès d’énergie de l’activité humaine.
En somme, nous sommes face à un défi de taille : réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre et stabiliser les concentrations atmosphériques pour éviter de nouveaux records de températures et leurs conséquences dévastatrices. À l’approche de la COP29 de Bakou, il est plus que jamais temps d’agir.
