Régionales 2021 : Castaner appelle au “front républicain” contre le RN, “parti raciste”
Le chef de file des députés LREM estime que "ceux qui plaident le 'ni Macron ni Le Pen' n’ont ni courage ni honnêteté".
“Je fais la différence entre des adversaires politiques et des gens qui ne visent pas à soutenir la République et sont plutôt dans un comportement antirépublicain en permanence”, a dit Christophe Castaner le mercredi 26 mai à franceinfo. Pour le leader des Marcheurs de l’Assemblée nationale, le Rassemblement national est un “parti raciste” : “Même si aujourd’hui Marine Le Pen a mis des atours différents, se déguise de façon différente, elle reste ce qu’elle est, celle qui, il y a dix ans, dansait en Autriche avec des nazis”.
“La dédiabolisation a marché”
Et il déplore que “depuis dix ans, la dédiabolisation engagée par Marine Le Pen a marché”, avant de marteler : “Notre travail à nous, c’est de montrer la réalité de ce qu’est le Front national et que le ripolinage de printemps en vue de l’élection présidentielle est une façade qui ne correspond pas à la réalité de ce qu’elle porte”. Selon lui, “Il est nécessaire de ne jamais oublier que le Front national est un parti multicondamné, c’est un parti raciste, que c’est un parti qui a été condamné aussi pour antisémitisme et c’est un parti qui, au fond, aujourd’hui, est plus financé par l’étranger et plus dépendant de l’étranger que n’importe quel autre parti dans notre pays”.
Distances prises avec Darmanin
A quelques encablures du scrutin régional de juin prochain, le délégué général LRM appelle dont au front républicain pour barrer la route au RN : “Je pèserai de tout mon poids pour que nous ne nous trompions pas (…) Ceux qui plaident chez LR le ‘ni-ni’ [ni Macron ni Le Pen] n’ont ni courage ni honnêteté”. Mais il a aussi pris ses distances avec son successeur au poste de ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a manifesté avec les policiers il y a un peu plus d’une semaine : “(…) Je ne crois pas que j’aurais été manifester devant l’Assemblée nationale, surtout, et les faits l’ont montré, quand il s’agissait de mettre en cause, au fond, police-justice”. Cependant, il a concédé : “Je comprends parfaitement que ce moment de rassemblement, de recueillement, impliquait que nous soyons présents, nous les forces politiques”.