Relance de la chasse au monstre du Loch Ness en Écosse
Le coup d'envoi de la plus grande traque du monstre du Loch Ness est donné ce samedi 26 août 2023. Nessie, à la frontière entre le légendaire et le concret, continue d'éveiller un vif intérêt.
La chasse ultime du monstre du Loch Ness a commencé le 26 août 2023
Samedi 26 août 2023, en dépit d’innombrables tentatives infructueuses passées, une foule de chercheurs et d’enthousiastes ont bravé les intempéries pour participer à une nouvelle traque de « Nessie ». Cette quête du monstre mythique du Loch Ness est considérée comme la plus grande et la plus importante de ces 50 dernières années.
Les participants sont équipés de drones munis de scanners thermiques, de bateaux dotés de caméras infrarouges et d’hydrophones. L’objectif est de faire la lumière sur le mystère de Nessie, une énigme qui fascine le monde entier depuis des générations.
Entre mythe et réalité : Nessie, un mystère indéchiffrable ?
Paul Nixon, directeur du Centre du Loch Ness, a déclaré à l’AFP : « Il n’existe pas un endroit sur la planète où l’on n’a pas entendu parler de Nessie. Cependant, une question demeure : qu’est-ce que le monstre du Loch Ness ? ». L’événement a été organisé par le Centre du Loch Ness en collaboration avec l’équipe bénévole de recherche Loch Ness Exploration.
“Je ne sais pas ce que c’est. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a quelque chose d’énorme dans le Loch Ness. J’ai vu des images scanners d’objets de la taille d’un camion bougeant dans l’eau.”
Paul NixonDirecteur général du Centre du Loch Ness
« Cela pourrait être un mythe, cela pourrait être réel. J’aime à croire que c’est quelque chose à mi-chemin entre les deux », affirme Tatiana Yeboah, une touriste française de 21 ans. Elle fait partie de ceux qui ont osé affronter la pluie pour tenter de dénicher le monstre légendaire.
Plus de mille observations rapportées
Les chercheurs espèrent que les scanners thermiques pourront déceler toute anomalie. L’hydrophone, quant à lui, est utilisé pour détecter les bruits inhabituels sous l’eau du loch, qui s’étend sur 56 km² et atteint des profondeurs de 240 mètres.
La croyance en l’existence d’un monstre dans le Loch Ness est un mythe qui remonte à l’Antiquité. Des gravures pictes datant de cette époque représentent une créature mystérieuse dotée de nageoires. La première mention écrite de la créature date de 565 après J.-C., tandis que la première observation moderne de Nessie a été signalée en mai 1933 dans un journal local.
La photo, publiée dans le Daily Mail, bien que plus tard reconnue comme un canular, a catapulté le monstre du Loch Ness au rang de célébrité internationale.
Le Loch Ness Centre a recensé plus de 1100 observations officielles de Nessie, une créature qui génère chaque année des millions de livres sterling pour l’économie écossaise grâce au tourisme.
Un reptile marin préhistorique ?
Au fil du temps, des scientifiques et des amateurs ont proposé diverses explications pour la présence de Nessie, dont celle d’un reptile marin préhistorique comme un plésiosaure.
En 1972, le Loch Ness Investigation Bureau a lancé la plus grande recherche dans le loch à ce jour, sans succès. En 1987, lors de l’opération Deepscan, un sonar a été déployé sur toute la largeur du loch. Ses organisateurs ont déclaré avoir détecté un “objet de taille et de force inhabituelles” dans les profondeurs.
En 2018, des chercheurs ont réalisé une étude ADN sur le Loch Ness pour identifier les organismes vivant dans ses eaux. Seules de nombreuses anguilles ont été trouvées.
« Ce week-end offre une occasion unique d’explorer les eaux d’une manière inédite, et nous sommes impatients de voir ce que nous allons découvrir », a déclaré Paul Nixon, directeur du Loch Ness Centre.
Les organisateurs ont sollicité des volontaires pour surveiller tout mouvement dans l’eau ou tout autre phénomène inexplicable durant le week-end. Cependant, suite à une “demande écrasante” de la part des passionnés, le groupe n’accepte plus de candidatures.