Rennes : il demande 500 000 euros de réparation après 4 ans de prison et un acquittement
Emprisonné à l'âge de 20 ans pour complicité de meurtre, il demande aujourd'hui réparation auprès de la cour d'appel de Rennes.
3 août 2017. Ce jour, un homme de 20 ans est incarcéré dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’Oussama Nadi, tué d’un coup de couteau à Nantes, avec le trafic de drogue en toile de fond. Il a toujours nié son innocence, et“Il lui était reproché d’avoir fourni l’arme du crime” en connaissance de cause, a rappelé à l’AFP David Curiel, son avocat. Il a été acquitté par la cour d’assises de Loire-Atlantique le 23 avril dernier après trois ans, huit mois et vingt jours de détention. Et le parquet n’a pas fait appel.
Un demi-million d’euros pour préjudice moral
Son avocat, confirmant une information de Ouest-France, a indiqué dimanche que celui qui est aujourd’hui âgé de 24 ans demande 500 000 euros de réparation auprès de la cour d’appel de Rennes, pour le préjudice moral subi pendant ses années de prison. L’avocat détaille dans sa requête d’indemnisation “le choc carcéral” subi par son client. “Il a dû dormir sur un matelas à même le sol pendant plusieurs mois”, explique encore l’avocat. Mais aussi, évoquant l’isolement subi, “il a initié un suivi psychologique qui lui a été accordé de manière très erratique : il a eu quelques séances en quatre ans”.
“Des symptômes de stress post-traumatique”
Me Curiel ajoute : “Et le traumatisme ne s’arrête pas aux portes de la prison”, puisqu’il parle de “symptômes de stress post-traumatique dus à cette incarcération”. L’avocat s’est basé sur la jurisprudence de la cour d’appel de Rennes, laquelle avait accordé en 2012 quelque 600 000 euros de réparation de son préjudice moral à Loïc Sécher, un homme ayant purgé sept années de détention pour des viols qu’il n’avait pas commis.