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Société
Révolution en Ehpad : les animaux de compagnie bientôt accueillis en maison de retraite?
publié le 7 décembre 2023 à 12h48, modifié le 7 décembre 2023 à 12h48.
En novembre 2023, un amendement a été adopté dans le cadre de la loi "bien vieillir". Cet amendement stipule désormais que les Ehpad ont le devoir d'assurer à leurs résidents le droit d'accueillir leur animal de compagnie.
Tl;dr
- La loi « bien vieillir » impose aux Ehpad d’accueillir les animaux domestiques des résidents.
- La Fondation 30 millions d’amis soutient cet amendement, considéré comme une « avancée sociétale ».
- La séparation avec un animal domestique est un facteur d’isolement pour les résidents d’Ehpad.
- La loi vise aussi à prévenir la perte d’autonomie et lutter contre l’isolement des personnes âgées.
Un pas en avant pour le bien-être des séniors
Un amendement majeur a été adopté en novembre 2023, marquant une étape décisive dans la manière dont nous prenons soin de nos aînés en France. Cette modification de la loi « bien vieillir » impose désormais aux Ehpad, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, d’accueillir les animaux domestiques des résidents.
L’animal, un soutien émotionnel précieux
Pour beaucoup de personnes âgées, un animal de compagnie représente bien plus qu’un simple compagnon – il s’agit souvent d’un repère essentiel dans leur quotidien. Par conséquent, l’idée de devoir se séparer de leur fidèle compagnon lorsqu’elles entrent en maison de retraite est source d’angoisse pour de nombreux seniors. « Le départ en Ehpad signe la séparation avec son animal. Une déchirure. », déclare la Fondation 30 millions d’amis, fervente défenseur de cet amendement.
Eviter l’isolement et l’abandon
L’association souligne également les conséquences néfastes de ces séparations forcées. D’une part, les animaux qui ne peuvent être recueillis par l’entourage sont susceptibles d’être abandonnés. D’autre part, leurs maîtres sont isolés, privés de leur compagnon de vie, parfois leur ultime lien social. « Aujourd’hui, nos refuges accueillent trop souvent des chiens et chats dont les maîtres ont été contraints de s’en séparer à contrecœur, lors de leur transfert en Ehpad », s’alarme Reha Hutin, présidente de la Fondation.
Une société du bien vieillir
En plus de l’accueil des animaux domestiques, cette loi porte également plusieurs mesures destinées à prévenir la perte d’autonomie et lutter contre l’isolement des personnes âgées ou handicapées. Un enjeu de taille, d’autant plus que d’ici 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans. Avec cet amendement, nous faisons un pas de plus vers une société du bien vieillir, où chaque individu, quels que soient son âge ou son état de santé, peut vivre avec dignité et sérénité.