Roselyne Bachelot a détaillé les aides au secteur en crise du cinéma
La ministre de la Culture a tenté de rassurer les exploitants de salle, réunis à Deauville à l'occasion de leur congrès annuel.
Mercredi, Roselyne Bachelot se trouvait à Deauville (Calvados), où la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) tenait son 75e congrès. “La crise n’est pas finie, nous pouvons même considérer que la situation se tend (…) l’avenir de la filière est en jeu et il faut respecter les consignes sanitaires”, leur a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : “Passé le temps de l’urgence vient celui de préparer une reprise durable et pérenne de la filière”.
Les mesures de soutien au cinéma
Pour rappel, l’enveloppe globale d’aide à la culture en général est de 2 milliards d’euros. Aux 50 millions d’euros dédiés à leur permettre de compenser leur passif de billetterie, s’ajoutent 34 millions d’euros pour permettre aux exploitants de salle d’assurer leur viabilité. Au-delà des seuls exploitants, 19 millions d’euros iront aux producteurs et aux distributeurs, et 6 autres millions aux “talents”, au rang desquels les jeunes auteurs par exemple. Pour la ministre, la crise que le cinéma traverse doit être le moment de “mener une ambitieuse stratégie de conquête dans un contexte de très grande perturbation du marché”. Enfin, une grande partie du soutien passe par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), et 165 millions d’euros sont dégagés par l’Etat.
La réaction de la FNCF
Dans un communiqué (en PDF), la FNCF “se félicite de mesures de grande ampleur pour sauver le cinéma en salle”. Mais elle “en appelle à nouveau au Gouvernement pour que, dès que possible, en fonction de l’évolution de l’épidémie, les mesures sanitaires applicables aux salles, qui sont les plus restrictives de celles applicables aux établissements recevant du public, puissent évoluer favorablement, notamment en zone rouge”.