Roselyne Bachelot : “Amazon se gave, à nous de ne pas les gaver”
La ministre de la Culture a annoncé que les tarifs postaux seront "considérablement diminués" en ce qui concerne les envois de livres commandés en librairies.
Suite à la polémique sur la fermeture des librairies pendant le reconfinement, Roselyne Bachelot a annoncé lundi matin sur LCI que les tarifs postaux liés aux envois de livres commandés en librairies seront “considérablement diminués”. La ministre de la Culture s’est en outre montrée défavorable aux plateformes numériques, ciblant notamment Amazon. “J’ai obtenu, nous avons obtenu, que les tarifs postaux des libraires soient considérablement diminués, a précisé la ministre. Nous allons diviser (ces tarifs postaux) au moins par trois ou quatre (…) ça va dépendre des envois, car si vous achetez dix livres ou un, ce ne sont pas les mêmes tarifs”.
“N’achetez pas des livres sur les plateformes numériques”
Roselyne Bachelot s’est également montrée insistante : “N’achetez pas des livres sur les plateformes numériques”, avant de poursuivre un peu plus tard : “Oui, Amazon se gave, à nous de ne pas les gaver”. Elle a tenu à rappeler qu’en France, le “prix unique du livre” impulsé par Jack Lang induit qu’“il n’y a pas d’avantage à acheter sur une plateforme numérique”. Elle encourage également les férus de littérature à profiter du “click and collect”, qui permet la commande d’ouvrages en ligne et le retrait en librairie dans un espace dédié, le plus souvent au pas de la porte. Elle affirme que “les ventes par ‘click and collect’ ou par envois par la poste ne seront pas comptées pour toucher les aides (gouvernementales), c’est du bonus intégral (…) Ces tarifs s’appliqueront à la vente de disque, de CD et partition, j’y suis très attachée”.
Reconfinement : “Je suis une femme raisonnable”
Alors que la journaliste de LCI l’interroge sur la décision du nouveau confinement, elle répond que son souhait en tant que ministre de la Culture était “que tout le secteur culturel reste ouvert; car il n’y a pas que les librairies. Sont aussi fermés les théâtres, salles de concert, bibliothèques…”. Mais elle ajoute qu’“il ne s’agit pas d’arbitrage. Je suis une mère, une grand-mère, une femme raisonnable, je vois l’épidémie flamber, j’ai vu mes proches mourir en réanimation, ce jour-là, on a ce sens des responsabilités”.