RSA : 15 présidents de départements et Anne Hidalgo demandent son ouverture aux moins de 25 ans
Dans leur tribune publiée sur le journal Le Monde, ils souhaitent aussi la mise en place d'un "revenu de base".
“Les jeunes demeurent l’angle mort de ce gouvernement”. Ce matin, le quotidien Le Monde a relayé une tribune signée de quinze présidents socialistes de départements, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Tous demandent le droit de tester de nouvelles solutions au niveau départemental, parmi lesquelles l’ouverture du RSA (revenu de solidarité active) aux 18-25 ans, ainsi que la création d’un revenu de base dédié à la jeunesse.
“La jeunesse est un point central”
Les signataires écrivent ainsi, après avoir rappelé les conséquences de la pandémie : “Les départements sont, par leur action, en première ligne pour limiter la casse sociale et accompagner au mieux nos concitoyens les plus vulnérables. La jeunesse est un point central, auquel nous apportons une vigilance toute particulière”. Et ils ajoutent : “Assurance-maladie, revenu minimum, revenu de solidarité… Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement d’être fidèle à notre histoire sociale et de nous laisser expérimenter sur nos territoires des solutions nouvelles pour accompagner nos concitoyens”.
Le rôle des départements
Selon eux encore, les départements sont au centre de “cette lutte globale contre l’exclusion (…) La pandémie nous a cruellement rappelé que nous partageons une même communauté de destin. Si nous voulons gagner face à des divisions de plus en plus aiguës de la société française, nous devons porter fièrement un projet de fraternité et de solidarité. Prendre soin des autres, assurer des politiques de solidarité, lutter contre toutes les formes d’exclusion”. Rappelons qu’au début du mois de mai, une majorité de députés avait rejeté l’idée d’un “RSA jeunes”, majorité présidentielle et droite avançant des dispositifs “sur mesure” alors jugés plus efficaces. Brigitte Klinkert, ministre chargée de l’Insertion et candidate à la prochaine élection régionale en Grand Est, avait argué : “Nous ne voulons pas de solution uniforme mais des solutions adaptées au parcours, au profil et aux difficultés de chacun”.