Seine-Saint-Denis : huit policiers en garde à vue pour “violences” et “détention de stupéfiants”
Le parquet de Bobigny précise qu'ils sont accusés entre autres d'"arrestation arbitraire", "faux en écriture", et "violences volontaires".
Aujourd’hui, huit policiers de la brigade territoriale de contact de Pantin (Seine-Saint-Denis) ont été placés en garde à vue à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a appris l’AFP. Le parquet de Bobigny précise qu’ils sont soupçonnés de “violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants”. Une source proche du dossier ajoute qu’ils doivent répondre de “faits qui sont survenus tout au long de 2020”.
Une enquête préliminaire ouverte au printemps 2020
L’audition des fonctionnaires se déroule dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bobigny en avril 2020 et qui a été confiée à l’IGPN. Les faits reprochés ont été “portés à la connaissance de l’autorité judiciaire” par la Préfecture de police de Paris, a précisé l’IGPN. Au mois de juin dernier, toujours dans ce département, six policiers de la Compagnie de Sécurisation et d’intervention (CSI) avaient été placés en garde à vue par l’IGPN. Et plusieurs plaintes avaient déjà été déposées contre des agents de cette compagnie; certains policiers étaient suspectés de racket auprès de délinquants, notamment des trafiquants de drogue. Au total, une vingtaine de fonctionnaires étaient alors mis en cause.