Selon une intelligence artificielle, les chats pourraient propager de nouvelles souches de coronavirus
Des chercheurs britanniques se sont appuyés sur une IA pour déterminer quelles espèces de mammifères pourraient favoriser cette propagation.
L’humanité n’en a pas encore terminé avec le Sars-CoV-2 que des chercheurs pensent déjà à l’émergence du prochain coronavirus. En l’occurrence, ceux de l’Université de Liverpool se sont penchés sur cette question, et leur étude “Prédire les hôtes mammifères dans lesquels de nouveaux coronavirus peuvent se développer” est parue dans Nature Communications à la mi-février. Marcus Blagrove, virologue, explique à la BBC : “Nous voulons savoir d’où pourrait venir le prochain coronavirus. L’une des façons dont ils peuvent se développer est par recombinaison de deux coronavirus existants : deux virus infectent la même cellule et ils se recombinent en un virus ‘enfant’ qui serait une nouvelle souche”.
Plus de cent hôtes potentiels, dont le chat
Ainsi, les chercheurs ont nourri une intelligence artificielle (IA) de données biologiques sur les virus connus et sur les mammifères (parmi les critères, la proximité entre les espèces ou les zones géographiques). L’IA a déterminé 126 espèces hôtes potentielles, dont le chat, et pour 65 types de coronavirus. Les chercheurs estiment qu’il y a “30 fois plus de mammifères chez qui pourrait se produire une recombinaison du Sars-CoV-2 et 40 fois plus d’espèces susceptibles d’avoir au moins quatre formes de coronavirus en eux”.
Perméabilité ne signifie pas risque
Pour autant, il n’est pas nécessaire de regarder votre félin avec un regard suspicieux, comme le résume Marcus Blagrove : “Tout ce qu’on fait, c’est indiquer dans quels animaux cela peut se produire. Calculer le risque effectif est infiniment plus complexe”. Et si l’animal est susceptible d’être perméable à un coronavirus, cela ne signifie pas nécessairement contracter une maladie. Dans ce sens, le virologue insiste à rappeler qu’une recombinaison de coronavirus n’est pas forcément dangereuse pour l’être humain, car certains ne provoquent qu’un simple rhume.