Sondage : 60% des Français ne respectent pas les règles du reconfinement
Le directeur du pôle politique et actualité de l'Ifop estime que "le respect est moins strict, les craintes pour la santé moins fortes, en particulier chez les jeunes".
Ce jour, l’Ifop publie les résultats d’une étude* indiquant que plus de la moitié des Français interrogés ont déjà, au moins une fois, enfreint les règles de ce nouveau confinement. Ces 60% sont à mettre en regard des 33% observés lors des six premières semaines du confinement au printemps dernier.
Les détails du sondage
Ainsi, les Français ont majoritairement utilisé les attestations de déplacement pour d’autres motifs que ceux prévus (24%), se sont baladés au-delà de la limite horaire autorisée (17%). Ils ont également fréquenté des membres de leur famille chez les uns ou les autres (23%, 8 points de plus qu’au printemps), ou encore des amis (20%). Enfin, près d’un Français sur 10 (9%) a outrepassé les règles afin de retrouver un partenaire – ou potentiel partenaire – sexuel, ici 3 points de plus que lors du premier confinement. François Kraus, directeur du pôle politique et actualité de l’Ifop, indique à l’AFP que “le respect est moins strict, les craintes pour la santé moins fortes, notamment chez les jeunes”. Selon lui, “Ce ‘sentiment d’invulnérabilité’ chez une partie des jeunes, surtout ceux qui vivent seuls, fait qu’ils vont profiter de l’assouplissement général des règles pour continuer une sorte de sociabilité”.
Un moral plus entamé
Autres indications de ce sondage : 28% des personnes interrogées disent avoir “mauvais moral” (contre 20% au printemps dernier, et 16% en novembre 2019). Et la nuit, ce n’est pas mieux puisque 38% des Français affirment connaître des troubles du sommeil (44 % chez les femmes). Les raisons de ce moral “plombé” ? François Kraus y voit le signe que l’“on comprend que cela pourra peut-être altérer les fêtes et retrouvailles de fin d’année”. Mais l’automne est également favorable aux dépressions saisonnières. Enfin, plus d’un sondé sur deux (52%) affirme ressentir un plus fort sentiment de tristesse.
*Etude réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 2 030 Français âgés de 18 ans et plus (dont un sous-échantillon de 1 094 salariés).