Sophie Marceau dénonce le comportement humiliant de Gérard Depardieu lors d’un tournage

La comédienne a révélé les multiples incidents (y compris des attaques sexuelles) provoqués par Gérard Depardieu au cours de la réalisation du film Police en 1985.

En rétrospective sur l’année 1985, l’actrice Sophie Marceau dévoile les nombreux incidents, dont des agressions sexuelles, qu’elle a subis de la part de Gérard Depardieu pendant le tournage du film Police.

1985 : l’année marquée par le film « Police »

Gérard Depardieu, souhaitant renforcer sa position de « plus grande star française », s’associe avec le réalisateur Maurice Pialat, qui ambitionne de réaliser un film d’auteur accessible au grand public. Cette ambition commune donne naissance au film « Police », dans lequel figure également la jeune et prometteuse Sophie Marceau. Avec son succès grandissant après les deux volets de « La Boum », elle est vue comme une valeur ajoutée pour attirer un public plus large pour « Police ».

Le comportement déplorable de Gérard Depardieu

Sophie Marceau, dans une entrevue avec « Le Monde », revient sur cette époque qu’elle ne garde pas en bonne mémoire. Elle dépeint un Gérard Depardieu au comportement intolérable, allant jusqu’à manger des escargots délibérément avant une scène de baiser, imposant ainsi une haleine répugnante à l’actrice.

Les mauvais souvenirs de Sophie Marceau ne s’arrêtent pas là. Elle parle d’un Gérard Depardieu qui agissait grossièrement, pinçant les seins ou les fesses des femmes de l’équipe de tournage pour les saluer. Elle évoque également les nombreux attouchements qu’il aurait commis sur les habilleuses et les maquilleuses. « Les pauvres habilleuses… », se remémore l’actrice.

Sophie Marceau se souvient encore de ces gifles prévues dans le scénario, que Gérard Depardieu n’aurait pas simulées. Le réalisateur, décédé en 2003, semble avoir validé cette attitude. Elle revient aussi sur une scène sous les draps où l’acteur aurait posé ses mains de manière insistante sur la jeune actrice. Une conduite qui n’était pas prévue dans le scénario et qui, de surcroît, restait invisible à la caméra.

Un déni généralisé face à ses plaintes

Malgré ses plaintes publiques, ses déclarations ont été reçues avec raillerie. Maurice Pialat l’a même insultée à plusieurs reprises dans les journaux, la qualifiant de « grosse conne » et de « pire personne rencontrée depuis [qu’il] fait du cinéma ». Interrogé à ce sujet en 2015, Gérard Depardieu avait admis : « qu’à l’époque, [j’]étais un peu préda­teur. Et un peu con aussi ».

Depardieu, impliqué dans plusieurs affaires de violences sexuelles

Depuis 2018, Gérard Depardieu est sous le coup d’une accusation de viol. En 2022, il a été mis en examen pour ces faits. Récemment, « Mediapart » a recueilli 13 témoignages de femmes l’accusant d’agressions sexuelles pendant le tournage de 11 films. L’acteur nie fermement ces accusations.

Ces agissements inexcusables ne sont pas nouveaux. En 1977, lors d’une interview avec un journal américain, l’acteur avait reconnu avoir participé à plusieurs viols depuis ses 9 ans, « embarqué par [son] pote Jackie ». L’enregistrement de cette confession reste, à ce jour, introuvable.