Starlink Satellite se désintègre dans l’espace : un événement récurrent ?
Dans la nuit du 27 au 28 août 2024, la France a été témoin de la chute d'un satellite SpaceX, un événement potentiellement polluant qui pourrait devenir plus courant. Faut-il s'inquiéter de cette nouvelle réalité ?
TL;DR
- Un satellite Starlink de SpaceX est tombé au-dessus de la France.
- La chute des satellites pourrait devenir plus fréquente à l’avenir.
- La désintégration des satellites pourrait contribuer au réchauffement climatique.
Une pluie de satellites en perspective
Le ciel de l’Hexagone a été le théâtre d’un spectacle pour le moins insolite dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 août 2024. Un satellite Starlink de SpaceX a traversé l’espace céleste, tel une boule de feu, avant de se volatiliser dans le voile nocturne.
Ce phénomène pourrait devenir de plus en plus courant dans les années à venir. En effet, ces engins spatiaux, pesant environ 300 kg, sont destinés à rendre Internet accessible à tout un chacun, quelle que soit sa position sur Terre. Un objectif qui pousse la firme d’Elon Musk à envisager le déploiement d’une flotte de quelque 40 000 satellites.
Un danger pour l’environnement ?
Avec une durée de vie limitée à environ trois ans, ces satellites sont programmés pour tomber une fois leur mission achevée. Actuellement, on compte déjà près de 580 Starlink hors service, orbitant parmi les 6 100 satellites autour de la Terre.
Si ces chutes ne présentent pas de danger direct pour les êtres humains, elles pourraient toutefois nuire à l’environnement. En effet, en se désintégrant, ces engins spatiaux libèrent d’importantes quantités d’oxyde d’aluminium. « Cette substance est connue pour accélérer l’appauvrissement de la couche d’ozone et peut rester dans l’atmosphère pendant des décennies », alerte une étude du Geophysical Research Letters. En somme, la chute des satellites pourrait contribuer au réchauffement climatique.
Comment les reconnaître ?
Avant de chuter, ces satellites sont facilement repérables dans le ciel. Ils se manifestent par des traînées lumineuses de plusieurs points en file indienne. Leur vitesse, bien que considérée comme faible dans l’espace (entre 6 et 8,8 km/s), permet de les différencier d’un astéroïde ou d’une étoile filante.
Alors que le silence de SpaceX face à ces constats est déconcertant, la question reste ouverte : comment gérer cette pollution spatiale non planifiée en pleine crise climatique ?