Total suspend son projet gazier au Mozambique pour cause de “force majeure”
Cette décision intervient après une attaque jihadiste début avril. Total confirme en outre le retrait de l'ensemble du personnel du projet Mozambique LNG.
“Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province du Cabo Delgado au Mozambique, Total confirme le retrait de l’ensemble du personnel du projet Mozambique LNG du site d’Afungi. Cette situation conduit Total, en tant qu’opérateur du projet Mozambique LNG, à déclarer la force majeure”, écrit le groupe dans un communiqué publié ce jour. La notion juridique de “force majeure” est objectée quand des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d’un chantier, et l’exécution des contrats qui y sont liés.
Plusieurs attaques ces dernières semaines
Depuis 2017, la province de Cabo Delgado au nord-est du pays est le théâtre d’une insurrection jihadiste liée à Daech. La principale organisation patronale du Mozambique avait indiqué le 21 avril dernier qu’elle suspendait des contrats passés par Total avec au moins deux sociétés de construction. Ce chantier à plusieurs milliards d’euros, lequel doit donner naissance à un immense complexe de gaz naturel liquéfié, avait été suspendu début avril. Plus tôt, le 24 mars, des groupes armés avaient attaqué la ville portuaire proche de Palma, dans cette province, un raid revendiqué par l’Etat islamique et se soldant par des dizaines de morts. Les autorités mozambicaines ont annoncé au début du mois avoir repris le contrôle de la ville.