Travail : l’activité professionnelle prendrait de moins en moins de place dans la vie des Français
Selon une nouvelle étude, le travail prendrait une place de moins en moins importante dans la vie des Français.
La vie professionnelle peut prendre une place très importante dans notre vie. En 1990, 92 % des Français déclaraient que le travail prenait une place centrale dans leur vie, et y avait un effet « important », voire très important pour 60 % des citoyens. Plus de 30 années plus tard, la donne a changé. En effet une nouvelle étude de la Fondation Jean Jaurès vient de dévoiler que le travail occupait une place importante dans la vie de 82 % des Français, et très importante pour 24 % d’entre eux.
Une vie professionnelle moins importante en 2022
Avec la pandémie de Covid-19, la place du travail dans notre vie a été remodelée. Romain Bendavid, directeur de l’expertise corporate & climat social de l’Ifop, souligne d’ailleurs que c’est l’aspect de la vie qui a eu le plus de mutations durant ces deux dernières années. Il est d’ailleurs devant les relations familiales et amicales et la manière de consommer.
L’étude de la Fondation Jean Jaurès souligne ainsi que les Français accordent davantage d’importance aux loisirs en 2022, avec 93 % des sondés les considérant comme importants, contre 79 % en 1990. Il juge aussi plus importants à leur vie leurs amis et leur relation (91% en 2022, contre 86% en 1990).
La religion a aussi perdu de son importance dans le quotidien des Français, passant de 42 % il y a trente-deux ans à 22 % cette année. Un rejet plus fort est aussi présent, 78 % des personnes interrogées en 2022 la considérant comme « pas très importante » ou « pas importante du tout », contre 56 % en 1990. Du côté de la politique, le sujet reste important pour environ 30 % des Français.
Au niveau de la satisfaction au travail, le niveau reste stable avec 75 % de Français satisfaits de leur emploi en 2022, contre 76 % en 2023. À noter, les termes venant à l’esprit des sondés lorsqu’on évoque le mot « travail » sont les suivants : « sécurité » (27%) ; « routine » (27%) ; « plaisir » (17%) ; ou encore « fierté » (13%).
Pour finir, nous apprenons que les employeurs prennent de plus en plus en compte les nouvelles aspirations des salariés. 45 % des personnes interrogées soulignent qu’ils priorisent les enjeux RH d’adaptation des modes de travail, juste devant la capacité à mieux répondre aux nouveaux besoins des clients (40%).