Trois mois avec sursis pour l’homme qui avait menacé verbalement Eric Zemmour dans la rue
Injures et menaces avaient été proférées à l'encontre du polémiste alors qu'il se trouvait dans une rue parisienne, pendant la confinement.
Mercredi 9 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné un homme de 26 ans à trois mois de prison avec sursis pour “menace réitérée de crime”. Le 30 avril dernier, il s’était filmé à l’aide de son smartphone en train d’insulter et menacer Eric Zemmour. Une peine assortie de l’interdiction de tout contact avec le polémiste et d’un stage de citoyenneté visant, d’après le tribunal, à “apprendre à réfléchir un peu sur ce qu’est la loi”.
“J’ai réagi comme un gamin de 16 ans”
Dans une seconde vidéo, l’homme se vantait d’avoir craché dans sa direction, ce qu’il a démenti lors d’une dernière séquence dans laquelle il déclarait : “En le voyant, je me suis laissé emporter. Je n’avais ni l’intention, ni l’envie de l’agresser physiquement […]. Je ne lui ai pas craché dessus. On peut voir dans une vidéo publiée par la suite me vanter de lui avoir craché dessus, mais c’est complètement faux”. A la barre, l’accusé qui travaille dans une association venant en aide aux enfants réitère ses regrets : “Je n’avais ni l’intention de nuire à son intégrité physique ni lui faire peur. Je ne pense pas lui avoir fait peur. Je n’avais pas envisagé que la vidéo soit autant relayée. Je l’avais juste postée sur mon Snapcha. Je ne cache pas m’être fait remonter les bretelles par toute la direction de l’association. Je n’ai pas montré le bon exemple”.
Eric Zemmour attendu par la justice le 25 septembre
L’avocat de M. Zemmour a regretté la volonté “d’humilier et de rabaisser” et affirme que cette vidéo a pu donner l’envie à certaines personnes “d’aller beaucoup plus loin”. Pour sa part, l’avocate du prévenu a fait valoir que “sa démarche aussi bête et stupide soit-elle était d’humilier Éric Zemmour, pas de le menacer d’un crime”. Quant à ce dernier, il connaitra le verdict de la justice, poursuivi pour “injure publique à caractère racial” et “provocation publique à la haine raciale” après une charge contre l’immigration et l’islam à l’occasion d’une “Convention de la droite”. Le procès s’était tenu au mois de juillet 2020.