TV : le gouvernement annonce la fin de la redevance audiovisuelle pour 2022
Le gouvernement français vient d’annoncer que la redevance audiovisuelle serait supprimée en 2022.
L’une des promesses de campagne du candidat Emmanuel Macron vient de refaire parler d’elle. D’après un récent compte-rendu du Conseil des ministres datant de ce mercredi 11 mai, la suppression de la redevance audiovisuelle serait bien prévue pour l’année 2022.
Adieu la redevance audiovisuelle en 2022
Dans la retranscription d’une communication durant ce conseil, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est ainsi venu annoncer : « La contribution à l’audiovisuel public sera supprimée de manière pérenne dès cette année et le financement de l’audiovisuel public sera assuré dans le respect de l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d’indépendance des médias ». Cette affirmation a été confirmée par Bercy comme un « obejctif » fixé pour l’année 2022 à travers le projet de loi de finances rectificative (PLFR), devant être présenté après les élections législatives.
Pour rappel, Emmanuel Macron avait fait mention de la suppression de la redevance audiovisuelle pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Cette dernière représente en effet une dépense importante pour les ménages disposant d’une télévision : 138 €. La contribution rapporte chaque année 3 milliards d’euros nets à l’État afin de financer les chaînes de TV et de radio du secteur public (ex. : France Télévisions, Radio France, Arte ou encore France Médias Monde).
Cette promesse de campagne n’était cependant pas propre à Macron, étant donné que les candidats Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquêtes) en avaient aussi fait mention. La suppression de la redevance audiovisuelle a tout de même créé des craintes importantes concernant le risque de perte d’indépendance des médias audiovisuels publics vis-à-vis de l’État.
Face à cette situation, le gouvernement avait souligné par le biais du porte-parole Gabriel Attal sur France Inter : « On a besoin d’un audiovisuel public fort dans un contexte de désinformation, dans un contexte où les géants du numérique font circuler des informations qui ne sont pas toujours sourcées, on a besoin d’un audiovisuel public parce qu’il participe aussi à la création française ». Il avait ainsi précisé que le gouvernement allait « continuer à la financer, à garantir ses moyens, son indépendance ».