Un déficit commercial record en mai 2022 pour la France

Vers un plafonnement de l'électricité début 2022.Unsplash
Un déficit commercial record pour la France en mai 2022, 13,4 milliards d’euros.
C’est un bien inquiétant nouveau record que vient d’établir la France, celui de son déficit commercial. En effet, le pays vient d’enregistrer 13,1 milliards d’euros de déficit pour le mois de mai 2022, contre 12,4 milliards en avril. Les Douanes sont ainsi venues souligner que ce dernier s’élève à 113, 9 milliards d’euros en cumul sur douze mois glissants, soit le pire déficit atteint dans l’Hexagone.
Le déficit commercial de la France grimpe en flèche
Parmi les explications à cette situation, La Tribune cite « la progression des importations à un rythme ‘soutenu’ », s’élevant jusqu’à 60,7 milliards d’euros, et des exportations augmentant au même rythme que le mois précédant, à 47,6 milliards d’euros. Cela serait directement causé par la flambée du coût de l’énergie. En effet, les importations énergétiques représentent une hausse de 0,50 milliard d’euros en mai 2022. Il se veut cependant moins élevé que les mois précédents : +0,7 milliard en avril et +1,1 milliard en mars, notamment du fait d’importations d’électricité moins importantes à cause des températures plus élevées.
La France se veut d’ailleurs toujours aussi dépendante aux importations d’hydrocarbures, avec un cours du baril de pétrole toujours plus haut. Aux dernières nouvelles, le baril est passé à 100 dollars, voire proche des 110 dollars en mars dernier. Une situation qui impacte grandement le pouvoir d’achat des Français, malgré les mesures prises par le gouvernement. Pour rappel, la ristourne de 18 centimes va progressivement disparaitre à la fin de l’année 2022, remplacée par d’autres indemnités, notamment pour les personnes devant obligatoirement utiliser leur véhicule pour aller au travail.
Nous apprenons cependant que le solde extérieur des biens français est toutefois quasiment stable, avec une augmentation de 0,1 milliard d’euros. Les Douanes ajoutent que les échanges de biens de consommation et de biens intermédiaires restent « très dynamiques » dans un contexte de hausse des prix des biens échangés. Pour finir, la balance des paiements (incluant les échanges de services) a vu son déficit monter à 3,9 milliards d’euros en mai, contre 2,7 milliards en avril d’après la Banque de France.