Un Etat américain interdit l’avortement même en cas de viol ou d’inceste
C'est mardi que l'Arkansas a adopté cette loi, et la seule exception prévue est pour "sauver la vie de la mère lors d'une urgence médicale".
L’Arkansas, bordé entre autres par le Mississippi et l’Oklahoma, est un Etat connu pour son conservatisme. Mardi, une loi interdisant le droit à l’avortement a été adoptée, même en cas de viol ou d’inceste. La seule exception permettant le recours à l’avortement est désormais dans le but de “sauver la vie de la mère lors d’une urgence médicale”, a précisé le gouverneur républicain Asa Hutchinson. Ce dernier a invoqué des “convictions sincères” et le texte ne doit pas appliqué avant l’été. L’Union américaine pour les libertés civiles, la puissante ACLU, a déjà indiqué qu’elle contesterait la loi devant la justice.
Pousser la Cour suprême à supprimer l’accès à l’IVG
“Le but de cette loi est de préparer le terrain pour que la Cour suprême annule la jurisprudence actuelle”, a précisé le gouverneur dans un communiqué. La même Cour suprême qui en 1973 avait accordé aux femmes le droit d’avorter. L’Arkansas n’est pas le premier Etat à restreindre ce droit ces dernières années. Ainsi dans l’Alabama, un professionnel réalisant une IVG, même après un viol, encourt 99 ans de prison. Du côté de la Georgie ou dans le Tennessee, une femme ne peut pas avorter après six semaines de grossesse. L’opposition à ce droit est toujours vive outre-Atlantique dans les milieux ultra-religieux. Donald Trump, lors de son mandat, n’a pas manqué de nommer à la Cour suprême plusieurs juges y étant farouchement opposés.