Un Français sur quatre dit limiter sa consommation de viande
L'étude réalisée à la fin de l'année dernière par l’institut IFOP pour le compte de FranceAgriMer révèle que "certaines remises en question se font sentir" à ce sujet.
Certes, “L’attachement à la viande est toujours marqué : 89% des Français déclarent aimer le goût de la viande”, rapporte Grazyna Marcinkowska, chargée d’études consommation pour l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer). Elle ajoute, commentant l’étude datant de fin 2020* que “90% pensent qu’on peut manger de la viande et respecter le bien-être animal, 79% considèrent que manger de la viande est nécessaire pour être en bonne santé”. Cependant, “certaines remises en question se font sentir”, étant donné que “68 % des Français sont d’accord avec l’idée qu’en France on consomme trop de viande”.
Régime sans viande pour 2,2% des Français
Malgré toutes ces considérations, ces prises de conscience naissantes, seulement 2,2% des Français affirment avoir adopté un régime sans viande, c’est-à-dire pescetarien, végétarien ou végétalien/végan, et 1 Français sur 4 (24% précisément) se définit comme flexitarien. Grazyna Marcinkowska ajoute qu’“Au sein des omnivores, 8% de la population totale, tout en se déclarant omnivores, déclarent limiter la viande et en consommer moins d’une fois par jour, on les appellera flexitariens non étiquetés”. Le flexitarisme est le fait de diminuer sa consommation de viande de son plein gré.
Les femmes plus promptes à limiter la viande
Parmi les flexitariens, la décision est le plus souvent dictée par le prix “trop élevé” de la viande. Et chez les adeptes d’un régime sans viande, ce sont en toute logique les conditions d’élevage et d’abattage (68%) qui représentent la raison la plus citée. Les régimes sans viandes et flexitarien “ont un profil résolument urbain, féminin et diplômé, les omnivores étant majoritairement des hommes, surreprésentés parmi les habitants de petites villes ou de zones rurales et avec un diplôme inférieur au bac”, résume la spécialiste. Enfin, la plupart des citoyens suivant un régime sans viandes sont célibataires et la présence d’enfants de moins de 15 ans est la plus élevée chez les omnivores car “Adopter un régime restrictif est sans doute plus difficile quand il faut concilier ces pratiques alimentaires avec des goûts et des besoins d’autres membres du foyer”.
*15 001 personnes interrogées en France, selon la règle des quotas, en utilisant un questionnaire en ligne.