Un lycéen irlandais récompensé pour la création d’un système capable de repérer les deepfakes
Greg Tarr a 17 ans, et il est lycéen à Cork. Son intelligence artificielle serait plus précise et rapide que les programmes de détection actuels.
“Cet outil pourrait potentiellement être déployé à grande échelle pour filtrer les “deepfakes” et faire d’Internet un endroit plus sûr”. Les mots des juges du concours BT Young Scientist & Technology, une compétition valorisant les innovations technologiques émergeant de jeunes talents, ont surement empli de fierté le lauréat 2021 Greg Tarr, lycéen de 17 ans.
Un outil de détection très rapide
Pour rappel, les deepfakes sont des image truquées par une intelligence artificielle, et qui permettent de placer le visage d’une personne sur le corps d’une autre, afin de lui attribuer des paroles qu’elle n’a jamais prononcées, par exemple. La technologie mise au point pour les débusquer, par ce jeune lauréat, serait ainsi plus précise et dix fois plus rapide que les systèmes qui existent à l’heure actuelle.
Les deepfakes, prisés par la pronographie et la désinformation
Si l’industrie de la pornographie s’est emparée la première de cette technologie, les milieux de la désinformation voient dans les deepfakes un outil puissant et capable de mieux servir leur version de la vérité. Au printemps 2018, un Obama de synthèse était ainsi montré en train d’insulter Trump, pour des images vues des millions de fois. En réalité, le site Buzzfeed avait commandé ces “images” au réalisateur John Peele pour avertir des dangers de cette technologie. Le système du jeune lycéen de Cork a été testé entre autres sur un deepfake créé par la chaîne britannique Channel 4 afin de sensibiliser aux fausses informations. On pouvait y voir la reine Élisabeth II prononcer un faux discours avant de danser sur une table. L’algorithme du jeune Irlandais a été capable de repérer la supercherie avec un taux de fiabilité de plus de 94%.